Résumé de la 2e partie n Le jardinier divulgue le secret, la perdrix se fait piéger par la settout, quel sort réserve le sultan à la perdrix ? Settout l'attrapa et l'emporta chez elle. Une fois sous sa tente, elle se mit à caresser l'oiseau. En passant les doigts sur les plumes de la tête, elle trouva une aiguille qu'elle arracha. En un clin d'œil la perdrix devint une femme d'une éclatante beauté. Elle raconta toute son histoire à la vieille qui décida de l'adopter et lui cacha toute la vérité sur le Sultan. — C'est une simple perdrix qui chante, déclara-t-elle au Sultan qui oublia vite l'événement. Quelque temps plus tard, l'un des bergers du Sultan chassa une perdrix qu'il mit de côté en se disant : — Je vais rôtir cette perdrix pour mon Sultan. Mais le soir venu, il l'oublia dans sa poche. Quand tout le monde fut endormi et que toutes les lumières furent éteintes, il se dit à haute voix : — Comme c'est dommage, j'ai oublié de rôtir cette perdrix que j'ai chassée pour mon Sultan. Le Sultan qui ne dormait pas encore l'entendit et cria de sa place : — Il est encore temps de me la préparer car j'en ai très envie. — Mais je n'ai pas où la rôtir. Tous les feux sont éteints, il n'y a que le feu de Settout qui brille au loin. — Emmène-la chez la vieille et fais-la rôtir. Ensuite rapporte-la moi, ordonna le Sultan. En réalité, la lumière que le berger voyait était émise par l'éclatante beauté de la fille du sultan et non par le feu. Lorsque le berger arriva chez Settout, saisi par la splendeur de la jeune fille, il oublia la perdrix qu'il venait de poser sur les braises du kanoun. Elle se calcina et le berger cria : — Ho ! que vais-je dire au Sultan ? Il va me châtier. La jeune femme le rassura : — Ne crains rien, je vais te confectionner une perdrix avec cette pâte à pain que je cuirai. Tu la donneras à ton Sultan et il la prendra pour une vraie. Avec une grande dextérité, la princesse modela une véritable perdrix. Tout y était parfait : les ailes, les pattes, les yeux, le bec. Une fois dorée par la cuisson, elle semblait réelle. Le berger remercia la jeune femme et porta le don au Sultan qui déclara, étonné : — Etrange, c'est bien une perdrix et pourtant elle a un goût de pain. Berger ! Dis-moi la vérité ou je te coupe la tête. Le berger avoua : — Monseigneur ! Je vais tout te révéler : la vraie perdrix, je l'ai laissée brûler dans l'âtre de Settout tant j'ai été distrait par la beauté de sa fille. La lumière que j'avais vue au loin, ne venait pas du feu mais de la splendeur de cette jeune fille. Et comme j'étais désespéré, elle a modelé une perdrix avec de la pâte. — Mais la vieille Settout n'a pas d'enfants, comment peux-tu parler de sa fille ? s'étonna le Sultan. (à suivre...)