Le mot «cabellin», introduit dans la terminologie des fresques et des gravures sahariennes, fait allusion au cheval, devenu domestique. Dans les anciennes classifications, on le confondait avec la période cameline ou période du chameau, mais il a fallu distinguer une période proprement caballine. Par ailleurs, cette période est associée à l'apparition du libyque ou écriture berbère ancienne. Les reproductions tendent vers le schématisme, ils représentent des chevaux et des guerriers libyens, portant des boucliers ronds. Ces représentations se retrouvent au Sahara, mais sont rares dans l'Atlas. Un beau spécimen se retrouve en Kabylie, avec la fameuse stèle d'Abizar. Selon M. Hachid : «Les chevaux, les guerriers et les chasseurs à pied ou à cheval, brandissant javelots ou lances et boucliers sont les sujets principaux qu'accompagnent dans certains cas l'autruche, l'antilope, le félin.» Selon le géographe grec Strabon, les rois gétules pratiquaient un élevage si intensif de chevaux que chaque année, il naissait, dans leurs royaumes, jusqu'à cent mille poulains ! Ce chiffre semble exagéré, mais cela montre le rôle que tenait le cheval chez les Berbères.