Le Sahara algérien, ce ne sont pas seulement ses richesses en hydrocarbures, c'est aussi son patrimoine culturel et artistique, peintures et gravures rupestres, qui en font le plus grand musée à ciel ouvert du monde. Les spécialistes répartissent l'art rupestre saharien (et partiellement maghrébin) en cinq périodes, correspondant chacune à des styles artistiques particuliers. La période la plus ancienne est appelée période bubaline et remonte à 7500 avant J.-C. Elle se reconnaît par des représentations naturalistes où domine le bubale, une espèce d'antilope d'Afrique mais où on relève également d'autres animaux, pour la plupart disparus : l'hippopotame, l'éléphant, la panthère, la girafe, le bœuf antique... La seconde période est appelée période des «têtes rondes» (-7000 avant J.-C.), par référence à la représentation stylisée, sous forme de cercle, de la tête des personnages. La troisième période, appelée bovidienne (-7 000 à -4 500 avant J.-C.), comporte des représentations animales, principalement le bœuf, ainsi que des scènes de la vie quotidienne des chasseurs et des scènes de chasse. La quatrième période ou période caballine (3500 à - 2000 ans avant J.-C.), est caractérisée par l'introduction du cheval, représenté souvent comme animal de trait, tirant des chars. La dernière période, la période cameline, la plus récente, reproduit des chameaux (plus exactement le dromadaire), animal nouvellement apparu au Sahara.