Débat n Le manque de communication entre les journalistes et les responsables d'édition constitue un obstacle à la promotion du livre en Algérie. Ce constat a été relevé par plusieurs éditeurs lors d'un atelier, organisé, hier dimanche, à la Bibliothèque du Hamma, en marge du Salon national du livre. Les éditeurs qui ont animé l'atelier, ont appelé à ce qu'il y ait plus d'intérêt pour le produit éditorial. «Il faut qu'il y ait une plus grande implication de la part de la presse, qu'elle soit écrite ou audiovisuelle, en vue de faire connaître les ouvrages édités», ont fait unanimement savoir les éditeurs, à l'exemple de Chegnane, responsable des éditions Dahleb, qui a, pour sa part, regretté que « le manque de communication avec les médias rend difficile la médiatisation de l'ouvrage dès sa parution» De son côté, Karim Chikh, des éditions APIC, a amputé «ce manque de communication à l'absence de moyens des maisons d'édition privées», a-t-il dit, ajoutant : «A part les grandes maisons d'édition, les autres n'ont pas les moyens pour engager un attaché de presse chargé de prendre contact avec les journalistes et, du coup, faire promouvoir le livre». Mohamed Tahar Guerfi, président du Syndicat national des éditeurs du livre, a, quant à lui, souligné : «Les éditeurs ont une tâche consistant à faire la promotion du produit éditorial, mais par manque d'expérience et de formation, notamment dans le domaine de la communication, leur objectif ne peut être atteint.» Il a, ensuite, appelé les éditeurs, en vue d'assurer une meilleure communication, à se rapprocher de plus près de la presse. «Pour chaque titre, sur les mille exemplaires tirés, une cinquantaine doit revenir à la presse», a-t-il estimé. Si les éditeurs déplorent un manque de communication entre éditeurs et presse, les journalistes, eux, ont regretté que «beaucoup d'éditeurs ne leur transmettent pas régulièrement un exemplaire de chaque ouvrage paru.» Enfin, des libraires présents à ce débat ont relevé que la présentation d'un livre dans un journal constitue un impact optimal sur la vente du livre, tout en précisant que «le libraire est un trait d'union entre l'éditeur, l'auteur et le lecteur ». Il est à souligner que cet atelier de réflexion, qui a regroupé journalistes et éditeurs, a été placé sous le thème «Edition du livre en Algérie : vers un partenariat culturel». L'objectif de cette rencontre vise à réfléchir aux moyens et voies permettant de créer un partenariat culturel entre les journalistes et les éditeurs.