Une conférence de réconciliation des factions irakiennes s'est ouverte aujourd'hui mardi à Bagdad sous la présidence du Premier ministre Nouri al-Maliki, au lendemain d'un attentat meurtrier dans la ville de Kerbala. Le principal groupe parlementaire sunnite, le Front de la Concorde, a annoncé qu'il ne participerait pas à cette conférence de deux jours, qui réunit des centaines de délégués. «Le Front de la Concorde ne va pas participer en tant que groupe à cette conférence parce que les invitations ont été envoyées aux membres eux-mêmes et non pas au groupe», a expliqué le porte-parole du Front. Les députés sunnites ont également critiqué récemment l'acquittement et la libération de deux responsables chiites, jugés pour avoir organisé des escadrons de la mort. Cette conférence, la deuxième du genre après celle du 16 décembre 2006, s'ouvre à deux jours de l'anniversaire de l'invasion américaine de l'Irak, qui a conduit à la chute du régime de Saddam Hussein. Elle intervient au lendemain d'un attentat dans la ville sainte chiite de Kerbala, au sud de Bagdad, qui a coûté la vie à 52 personnes et fait 75 blessés, soulignant la fragilité du pays qui avait enregistré une baisse de la violence dans les derniers mois de 2007. La conférence de réconciliation se tient alors que le vice-président américain Dick Cheney est en Irak pour encourager les responsables irakiens à faire des progrès dans le domaine de la réconciliation politique. Washington considère que les progrès sont trop lents et que cette paralysie met en péril les avancées dans le domaine de la sécurité, seules à même de justifier un début de retrait américain.