C'est hier que s'est ouverte, à l'hôtel El-Aurassi, la 4e conférence internationale sur les ressources en eau dans le Bassin méditerranéen. Ce rendez-vous entre scientifiques a été organisé par l'Ecole nationale polytechnique d'El-Harrach. Il regroupera pendant trois jours plus de 200 chercheurs pour «échanger et débattre leurs points de vue sur cet enjeu majeur (pénurie d'eau et développement durable) qui se pose à l'humanité tout entière», selon les organisateurs. «Le problème de l'eau se pose de plus en plus d'acuité au niveau mondial, particulièrement en Méditerranée. Le 3e millénaire connaîtra certainement des crises plus graves liées à des conflits géopolitiques et commerciaux, dus à une ressource indispensable à savoir l'eau et seule une coopération internationale, un transfert de technologie, de nouvelles techniques économiques de dessalement, une meilleure gestion, et moins de pollution pourraient alléger un tant soit peu les souffrances de certaines populations», a relevé, hier, Ahmed Kettab, professeur à l'Ecole polytechnique, lors de l'ouverture des travaux de cette rencontre. «Dans notre pays comme pour les pays du pourtour méditerranéen, l'eau constitue un enjeu considérable ; son manque risque de freiner ou de compromettre définitivement son développement (…) Néanmoins, l'eau est une ressource renouvelable certes, mais reste extrêmement vulnérable aux effets potentiels de la pression humaine et de la variabilité du climat», a ajouté l'intervenant. La conférence devrait, entre autres, «réunir les compétences et développer les partenariats entre organismes publics et privés, entre université et industrie, et conduire des projets pour mieux répondre aux demandes et aux besoins faisant appel à des savoir-faire multiples et de plus en plus complexes.» La conférence a été inaugurée par le Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem.