Résumé de la 8e partie n Depuis longtemps, la belle-fille complote pour «liquider» sa belle-mère : elle a trouvé le moyen de s'en débarrasser. La belle-mère entre. Elle a assisté la qabla (l'accoucheuse), à accoucher une femme du village et elle est fatiguée. — j'ai tardé, mon fils est-il entré ? demande-t-elle à sa belle-fille. — non, pas encore… — alors, ce n'est pas la peine de lui dire que je suis sortie, cela pourrait l'irriter ! Le fils a tout entendu, il ne fait encore rien. Pour une fois, il consulte sa femme. — tu as raison, ma mère est mauvaise ! — Alors, c'est elle que tu aimes plus que moi ! — non, je t'aime et, elle, je la hais… Elle a sali mon honneur ! La belle fille sourit. — que vas-tu lui faire ? — je vais la tuer ! seule sa mort lavera l'affront ! Je te laisse le choix de décider de la façon dont je dois l'exécuter ! — c'est vrai ? Tu jures de faire ce que je demanderai ? — oui, je le jure ! — emmène-là dans les bois et tue-la… Apporte-moi son foie ! — Son foie ? Que veux-tu en faire ? — je veux le manger ! Cette femme m'a trop fait souffrir ! Le fils trouve cette exigence étrange, mais il accepte. Après tout, il va tuer sa mère, alors que sa femme mange son foie ou pas, cela importe peu. Le lendemain matin, il dit à sa mère. — aujourd'hui, nous allons au bois, ramasser des fagots ! — il fait froid et la pluie va tomber, attendons un autre jour, nous avons suffisamment de bois pour la saison ! — non, j'ai décidé d'y aller maintenant ! La mère s'étonne que son fils lui parle aussi durement, mais comme elle ne veut pas le contrarier, elle lui dit : — nous ferons selon ta volonté ! Il met son burnous et glisse dans sa ceinture un couteau. Dans les bois, alors que sa mère s'affaire à couper du bois, il vient par derrière et d'un coup sec, lui tranche la gorge. La pauvre femme se roule par terre : elle expire aussitôt sans avoir eu le temps de demander des explications à son fils. — tu n'as eu que ce que tu mérites ! dit-il. Lui, autrefois si tendre avec sa mère, le voilà devenu haineux : il ne regrette pas son geste et, croyant avoir accompli son devoir, il s'apprête à abandonner le corps aux chacals. C'est alors qu'il se rappelle la promesse faite à sa femme : il doit enlever le foie et le ramener à sa femme qui l'a exigé. Il prend de nouveau le couteau, plein du sang de sa mère et déchire le ventre qui l'a porté pendant neuf mois, d'où il extrait le foie. Il l'enveloppe dans un morceau de tissu prélevé sur la robe de sa mère et le cache dans le capuchon de son burnous. (à suivre...)