Parcours n «La femme et l'écriture», était le thème abordé, jeudi, au centre culturel de la radio nationale, lors du forum «A chaque lecteur un livre». Tout au long de cette rencontre, des écrivains femmes ont évoqué leurs expériences dans le domaine de l'écriture. «Il n'y a pas d'écriture féminine ou masculine, il y a l'écriture tout court», a expliqué l'universitaire Aïcha Kassoul dont «le grand dada est l'histoire et la littérature». «La littérature épouse les mouvements de l'histoire et est représentée différemment selon les époques», a indiqué Aïcha Kassoul dont «le coup de cœur est de pister l'histoire». «La littérature, c'est tout cet humanisme et ces principes que sont la justice, le respect de l'autre, la tolérance», a conclu l'intervenante. L'écrivaine française Liliane Raspail, qui a passé toute son enfance dans un village des Aurès, a parlé de son livre intitulé La Chaouia d'Auvergne, dans lequel elle évoque la rencontre, au début des années quarante, entre Sahraoui, un jeune algérien, et Jeanne, une française. «Dans ce livre, j'évoque aussi mon enfance et les habitants de mon village auxquels j'étais viscéralement attachée», a indiqué Liliane Raspail confiant que cet ouvrage est inspiré d'une histoire vraie. «Mon souhait est de voir ce livre pris comme scénario de film», a affirmé l'écrivaine française pour qui l'amour est une «valeur universelle». Pour sa part, l'auteur Zineb Tébessi El-Mili a fait une succincte présentation de son ouvrage Araiss biladi (Les poupées de mon pays) publié par Dar el kitab el arab et dans lequel elle présente les costumes féminins des différentes régions du pays. «Ce travail est une clé pour connaître la culture algérienne», a précisé l'écrivaine dont l'ouvrage est un hymne au patrimoine national. L'universitaire Amina Azza Bekkat, pour sa part, a évoqué son livre Regards sur les littératures africaines, publié par l'Office des publications universitaires (OPU). «Il y a un imaginaire très riche dans la littérature africaine», a relevé l'auteur ajoutant «c'est une littérature foisonnante avec beaucoup de thèmes très différents». «Les auteurs africains ne doivent pas être cantonnés dans des barrières géographiques car ils traitent de thèmes universels comme l'amour, la vie, la guerre», a souligné Amina Azza Bekkat citant comme exemple Koti qui «ramène l'homme à sa dimension humaine». L'édition de ce forum, organisé par le Syndicat national des éditeurs du livre (Snel), a été dédiée aux femmes éditrices et libraires.