Combats n Les autorités font état de 230 morts et près de 500 blessés en cinq jours d'affrontements entre miliciens chiites et troupes irakiennes et américaines. Au moins six fortes déflagrations ont été entendues ce samedi matin, dans le secteur de la «zone verte» qui a été prise pour cible régulièrement ces derniers jours par des salves de mortiers et de roquettes. La «zone verte» est régulièrement bombardée, mais les tirs se sont intensifiés depuis le début des récents affrontements entre les miliciens de Moqtada Sadr et les troupes régulières irakiennes, appuyées par des unités américaines. Au moins 230 personnes ont été tuées et près de 500 blessées en cinq jours d'affrontements, a annoncé ce samedi matin, un responsable médical. D'autres combats entre miliciens chiites et troupes régulières irakiennes ont éclaté avant l'aube, aujourd'hui, samedi, dans la ville de Kerbala au centre-sud du pays, et ont fait 12 tués dans les rangs des miliciens, selon le responsable de la police locale. Des combats à travers l'Irak opposent depuis le 25 mars dernier, des miliciens de l'armée du Mahdi du chef radical Moqtada Sadr aux troupes régulières irakiennes et à des unités américaines. Cette violence a commencé après la décision du gouvernement de Nouri al-Maliki de lancer une offensive contre des miliciens chiites à Bassorah, le grand centre pétrolier du sud de l'Irak. Les artères principales de la ville étaient, ce samedi matin, désertes. Le commandement militaire de la ville a décrété un couvre-feu qui prendra fin, demain, dimanche. Hier, vendredi, de violents affrontements faisant plusieurs victimes civiles ont eu lieu dans le quartier de Sadr City, bastion de la milice de l'Armée du Mahdi du chef radical Moqtada Sadr. Ce dernier a appelé à trouver une solution «pacifique» aux violences qui ont éclaté à Bassorah, le semaine dernière, et se sont rapidement propagées à d'autres villes du pays. De son côté, le Premier ministre Nouri al Maliki a proposé de l'argent à ceux qui remettraient leurs armes aux autorités, dans une offre valable jusqu'au 8 avril prochain et qui vise les armes lourdes et moyennes disponibles dans la deuxième ville d'Irak. Selon un conseiller de Maliki, cette offre concerne ceux qui n'ont pas pris part aux combats, et devrait permettre d'éliminer ces armes. Auparavant, Al-Maliki avait lancé un ultimatum de 72 heures aux miliciens de l'Armée du Mahdi participant aux combats à Bassorah pour déposer leurs armes.