Résumé de la 3e partie n Dans l'espoir de sauver son mari, la femme du khammes arrive accompagnée de ses sept frères, mais hélas il est déjà trop tard... La femme chuchota à ses frères : — Il l'a dévoré, je vois ses vêtements jetés dehors. — Oh H'niya ! Tu es revenue ? continua l'ogre. — Oui, je suis revenue ! — Oh H'niya ! Veux-tu attraper une brebis ? Tu la sacrifieras et tu nous prépareras un bon dîner. Ensuite nous allons guetter ton incapable de mari pour voir s'il va revenir. — Mes frères ! murmura H'niya, je crois qu'il a l'intention de me dévorer. — Vas-y ! Va chercher la brebis et ne crains rien, nous sommes là. Elle s'activa et rapporta une brebis sous sa tente. Ses frères l'égorgèrent et la découpèrent. H'niya prépara le dîner et l'ogre se présenta en la questionnant : — Oh H'niya ! — Quoi ? — Est-ce que la viande est cuite ? — Oui. — Moi, sache-le, je ne veux manger qu'un os ou deux, mais toi tu dois te régaler. Tu peux manger toute la viande si tu le désires. — Merci ! Je sens que je vais me régaler, dit-elle. En réalité, l'ogre voulait l'engraisser. Il insista pour qu'elle finît tout le reste, mais elle lui dit : — Demain, j'aurai fini de tout manger car il me faut toute la nuit pour une brebis. Va te coucher et reviens dès l'aube pour boire un café avec moi. L'ogre satisfait lui tendit une bouteille avant de partir : — Tiens ! N'oublie pas de t'enduire tout le corps d'huile après avoir pris un bain. Je t'apporterai de magnifiques vêtements. Dès qu'il s'en alla, elle courut trouver ses frères : — Mes frères, je suis effrayée. Il m'a demandé de m'enduire le corps d'huile. Calmes et sereins, les sept hommes la conseillèrent : — Prends ton bain puis enduis-toi d'huile. Quant à lui, laisse-le, il ne perd rien pour attendre. Tôt le matin, l'ogre se présenta devant la xaïma. — H'nya ! As-tu pris ton bain ? As-tu massé ton corps avec de l'huile ? — Oui ! Il se précipita alors et entra sous la tente pour la dévorer. Elle cria : — A moi, mes frères ! Le premier des sept frères surgit du silo et brandit son sabre. Au même instant, l'ogre se transforma et six autres têtes poussèrent à côté de la première. Le jeune homme ne se laissa pas décourager et trancha une tête en criant : — Voici mon coup ! L'ogre hurla : — Ce n'est pas mon cou, ce n'est pas ma tête. Le deuxième frère sortit à son tour et donna un deuxième coup de sabre en criant, aussi : — Voici mon coup. L'ogre continua : — Ce n'est pas mon cou, ce n'est pas ma tête. La seconde tête sauta et le troisième frère arriva et trancha la troisième tête : — Voici mon coup. — Ce n'est pas mon cou, ce n'est pas ma tête. — Voici mon coup. — Ce n'est pas mon cou, ce n'est pas ma tête... Cela, jusqu'à la septième et dernière tête qui fut tranchée par le septième frère. L'ogre tomba, terrassé. H'niya soulagée, aidée de ses frères, s'empara de toutes les richesses de la ferme et repartit. Dès qu'ils arrivèrent dans leur tribu, elle fit sacrifier plusieurs moutons et prépara plusieurs plats de couscous qu'elle distribua à tout le voisinage comme «don de nourriture». Elle rétablit ainsi cette coutume qui dure jusqu'à nos jours et qui est la tadhiga. Elle est partie, je suis venue !