Défi Mohammed Ourdache a réussi son pari : réaliser un film, son premier film, qu?il a présenté au Centre culturel algérien à Paris. Il s?agit d?un court-métrage de 16 minutes, dont le scénario est écrit par le réalisateur. Cette fiction raconte l?histoire de Sid Ali, un jeune en quête d?un ailleurs meilleur, d?une vie confortable et agréable. Il tente l?aventure en France et parvient à concrétiser son espoir. A Paris, le jeune Sid Ali, un personnage incarné par Badis Foudhala, rencontre une jeune Française, interprétée par la comédienne Stéphane Cosserat. Cette découverte de l'amour conforte ce dernier dans son ambition de construire sa vie en France. Malheureusement pour lui, ce rêve se transforme en cauchemar. Ne disposant pas de papiers administratifs, Sid Ali est renvoyé dans son pays et revient ainsi à son point de départ. Le rêve brisé, le miroir aux alouettes, la désillusion, c'est l'aboutissement de l'histoire de Sid Ali qui «fait partie de cette jeunesse désespérée», selon le réalisateur. Mohammed Ourdache, qui a été acteur avant de se lancer dans la réalisation et qui a joué dans plusieurs films, dont notamment Bab El-Oued City de Merzak Allouache dans lequel il a interprété le rôle du personnage principal, a réussi à concrétiser son projet «malgré les difficultés d'ordre financier que j'ai rencontrées sur mon parcours», souligne-t-il. Il précise dans ce sens que le film «est totalement indépendant puisqu'il a été entièrement produit par Scoop Pictures Production, un établissement de production établi à Paris». «J'ai accepté tout de suite d'aider Mohammed Ourdache et c'est là une occasion pour l'encourager à développer autre chose de mieux», a déclaré, de son côté, le responsable de Scoop Pictures Production. Pour le comédien Badis Foudhala, qui réside en France depuis une dizaine d'années, le fait de tourner dans ce film est une manière «de retrouver une équipe et de retrouver mon Algérie. J'ai donc accepté sans hésiter», a-t-il dit. Stéphanie Cosserat, qui a tenu des rôles dans des courts-métrages et dans des téléfilms français (Les trois frères, Stéphanie marque...), se dit ravie d'avoir joué dans ce film. «J'ai lu le scénario et ce qui m'a beaucoup plu, c'est ce côté spontané et réaliste de l'histoire. Ce qui serait encore mieux, c'est que ce produit cinématographique, réalisé avec des moyens réduits, soit le pilote d'un long-métrage, car l'histoire est saisissante», a-t-elle ajouté. Mohammed Ourdache compte présenter son film au public algérien par le biais de la Cinémathèque algérienne.