Résumé de la 15e partie n Sihem hésite à quitter l'hôpital : elle ne veut pas retrouver l'ambiance de la maison. Mais sa mère et son frère la font changer d'avis. Elle ne dit rien au cours du trajet. Elle revoit avec émotion les rues qu'elle connaît. Mais arrivée dans le quartier, elle sursaute. Ce jeune accoudé, non loin d'elle, est-ce l'un des assassins. — Regardez ! — Qu'y a-t-il ? demande Karim — Ce jeune… — C'est quelqu'un du quartier ! tu le connais ? — Non, non, j'ai cru… Samia comprend sa pensée. — Ne pense plus à ça ! Sihem soupire. — Je vais essayer. Karim gare devant l'entrée de l'immeuble. Il aide sa sœur à descendre. — ça va ? demande-t-il. — Oui, oui… Mais l'escalier lui rappelle que c'est par là que les assassins sont montés. Elle s'arrête et se tient le front. — Tu as mal ? s'inquiète sa mère. — Un étourdissement… — Tu as perdu l'habitude de monter les marches ! — Je vais y parvenir, dit-elle. Quelqu'un descend. C'est Mohammed, le voisin qui a découvert le premier, le corps de Tayeb et Sihem pétrifiée. — Ah, Sihem, c'est toi ? tu sors de l'hôpital ? Sihem lève vers lui les yeux et le reconnaît. — ‘âmmi Mohammed… — Tu vas bien, ma fille ? Pour toute réponse, elle se jette dans ses bras. — ô oncle Mohammed, papa… — Mon enfant ! Elle se met à sangloter. — Ne pleure pas, ton père est mort en martyr ! — Il n'a rien fait… — Ils sont plusieurs à laisser la vie comme lui… il était juste… Karim et Samia sont émus. Sihem se retourne vers eux. — Entrons, dit-elle. — Courage, dit le voisin. Dieu saura vous donner le courage qu'il faut pour surmonter cette dure épreuve! Samia, en tremblant, ouvre la porte. Elle se dit que sa fille a sans doute raison de craindre cette maison. C'est un véritable cauchemar ! (à suivre...)