Le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU va commencer, ce lundi, à passer au crible le respect des droits fondamentaux dans les 192 Etats membres des Nations unies grâce à sa nouvelle procédure d'Examen périodique universel (EPU). Pour Louise Arbour, Haut commissaire de l'ONU pour les droits de l'Homme, c'est «la crédibilité du système des Nations unies pour les droits de l'Homme" qui est en jeu. Au terme de tractations acharnées, il a été décidé que 48 Etats seront chaque année sur la sellette au cours de trois sessions de deux semaines, ce qui permettra de passer en revue tous les Etats membres de l'ONU en quatre ans. Le Bahreïn, le Maroc et la Tunisie seront entre autres les premiers à être soumis à cet examen. Le Conseil a remplacé en juin 2006 la Commission des droits de l'homme, qui ne se penchait sur le sort d'Etats particuliers que lorsqu'ils étaient mis en accusation par leurs homologues. En revanche, l'EPU loge tous les pays à la même enseigne, dans l'espoir d'écarter les accusations récurrentes de discrimination entre Etats, de politisation des débats et de marchandages de couloirs. L'examen de chaque Etat est préparé par une «troïka» de représentants de trois pays, issus de trois groupes régionaux différents et tirés au sort. L'Etat soumis à l'EPU peut récuser un membre de la «troïka» et exiger qu'y figure un Etat membre de son groupe régional.