Des condamnés en Italie ? Cherchez au Parlement ! Avant même les élections des 13 et 14 avril prochains, les Italiens savent que sur les bancs du nouveau Parlement siégeront des députés et des sénateurs poursuivis, voire condamnés pour corruption ou d'autres délits. La faute incombe, en partie, à la loi électorale qui contraint les électeurs à voter pour une liste et non pour un candidat, les privant de la liberté d'écarter une brebis galeuse. Silvio Berlusconi s'est dit d'accord pour écarter les candidats condamnés, sauf ceux qui l'auraient été «pour des raisons politiques». M. Berlusconi, acquitté de plusieurs chefs d'inculpation pour délits financiers ou bénéficiaire de prescription pour d'autres, est entouré sur sa liste électorale de quelques habitués des prétoires. Son bras droit, Marcello Dell'Utri, candidat au Sénat en Lombardie, a été condamné définitivement à 27 mois de prison pour fausses factures et fraude fiscale, et attend un jugement en appel pour concours externe à association mafieuse. Selon des journalistes, 25 personnes condamnées définitivement siégeaient dans le précédent Parlement, et le prochain pourrait en comporter autant.