Précisions n Le coach chélifien, Rachid Belhout, n'a pas mâché ses mots en revenant sur les dernières péripéties qu'a endurées son équipe. InfoSoir : Tout d'abord, avec du recul, comment analysez-vous la défaite de votre équipe face à la JSK ? Rachid Belhout : Je crois que n'eût été ce but qui nous a été refusé par l'arbitre, on aurait pu revenir avec la victoire de Tizi Ouzou sans que personne crie au scandale surtout que mes joueurs y ont réalisé une bonne prestation que les présents ont appréciée. La seule fausse note dans ce match c'est cette armada de gens sur la main courante qui a fait peur à mes joueurs et surtout cette agressivité dont ont fait preuve quelques supporters de la JSK. Je dirais que ces gens-là n'ont pas le droit de salir ce grand club qui n'a pas besoin de telles pratiques pour gagner un match. Le standing de la JSK devra être préservé. Sincèrement, je n'ai rien compris à ce comportement alors qu'au match aller, tout marchait sur des roulettes sans qu'il y ait des dépassements. A mon avis, rien ne justifie ces actes. En commençant par la blessure de Kouadri... Et de quelle manière, avec une pierre ! Un acte qui aurait pu coûter cher au club kabyle comme en Espagne où le club des supporters fauteurs de troubles similaires, est passible de défaite et d'amende. J'aurais pu faire preuve de mesquinerie en refusant, par exemple, de jouer, mais je ne suis pas là pour créer des problèmes même si j'étais dans mon droit. Et puis, je n'avais qu'un seul gardien de but, Benfissa, qui a été agressé à la mi-temps et avait des douleurs atroces au dos. Votre équipe a eu un essor inattendu après son élimination en Coupe. Il ne faut pas oublier que, juste après notre élimination de la Coupe, nous avons beaucoup travaillé l'aspect mental avec les joueurs qui n'avaient ni le cœur ni le courage de continuer l'aventure en raison de ce qu'ils ont subi durant la semaine qui a suivi le match face au MCO. Expliquez-vous ? Je ne peux tolérer qu'un joueur qui se donne à fond soit insulté de la sorte. Il existe des supporters qui n'ont aucune éducation et qui viennent semer la pagaille dans les tribunes et ce, partout en Algérie et pas spécialement à Chlef. Que ces énergumènes nous laissent tranquilles. C'est pour cela que je dis que j'appréhende l'avenir de notre football après ce que j'ai vu durant ces deux semaines. Je ne dis pas que Hannachi a jeté des pierres, mais toujours est-il que c'est cette minorité qui peut salir le club qu'elle dit chérir pourtant, car avec de tels actes, nous n'irons pas loin. Comment voulez-vous que des jeunes comme Soudani et Selama puissent rester à Chlef et progresser ? L'ASO est-elle en mesure de terminer sur le podium ? Possible, mais rien n'est encore acquis. Les matchs qui nous restent ne seront pas des parties de plaisir même si nous les gérons un par un. Toutefois, la motivation pour un objectif fructueux fait la force de notre groupe pourvu que la cinquantaine de supporters dont je viens de parler nous laisse travailler en toute sérénité. Qu'en est-il de votre agression après le match face à la JSK ? Je ne veux pas en faire un drame, car cela ne servira à rien de remuer le couteau dans la plaie. Que ce jeune puisse avoir du bon sens et ne pas refaire ça. Car, cela va de la déperdition de ce club si son acte est imité par d'autres et ce sera, dans ce cas, l'ASO le plus grand perdant. Que les Chélifiens sachent que leur club est envié pour sa politique de formation, ils doivent donc tout faire pour le préserver sinon ils le regretteront.