Résumé de la 7e partie n La grande duchesse Militza, qui a convoqué Raspoutine, lui demande s'il connaît le moyen de guérir l'hémophilie. La grande duchesse hoche la tête. — savez-vous que le tsarévitch est atteint d'hémophilie ! Raspoutine fait semblant de ne pas être au courant. En réalité, les gens qui fréquentent la cour le savent. Il s'est également renseigné sur cette maladie. Cette maladie, connue depuis l'antiquité, est une affection hémorragique héréditaire, que l'on n'a décrite qu'au début du XIXe siècle. On sait que c'est une maladie transmise par les femmes, qui n'atteint que les enfants mâles. Si aujourd'hui, l'hémophilie bien traitée ne met pas la vie des personnes affectées en danger, autrefois on n'en mourait fréquemment. L'espérance de vie était même limitée à une dizaine d'années. — vous pouvez guérir le tsarévitch ? — oui… — je ne vous cacherais pas que ses parents vivent dans l'angoisse… Ils savent que la moindre piqûre d'insecte, le moindre choc pourrait entraîner des saignements qui seraient fatals ! — je le sais… — je vais en informer le tsar. La grande duchesse rapporte à Nicolas II la conversion, celui-ci, d'habitude si intempestif, se montre prudent. — cet homme n'est, peut-être, qu'un charlatan ! — je vous assure, majesté, que je l'ai vu à l'œuvre, à Kiev. Je l'ai vu opérer des miracles ! — on ne guérit pas l'hémophilie avec des incantations… — on ne cesse, majesté, de faire des miracles avec les méthodes spirituelles ; le spiritisme, en Europe, ne cesse de faire des progrès ! — je vais en référer aux autorités ecclésiastiques… Il écrit à l'évêque Théophane qui ne tarde pas à répondre. La lettre est plutôt élogieuse. «Votre Majesté, Grégory Efimotvich est un paysan simple et même fruste, mais votre majesté a tout intérêt à exploiter la flamme divine qui brûle en lui. S'il est vrai que nous connaissons ses nombreux péchés, nous savons aussi qu'il se repent toujours et il devient blanc comme neige…» La naïveté de l'évêque est déconcertante. Il va entraîner le tsar à commettre une erreur, en ouvrant sa cour et son cœur à Raspoutine. Il fait venir la duchesse. — madame, vous pouvez dire à cet homme de venir… Mais qu'il garde secrètes nos futures relations ! — vous n'aurez rien à craindre, majesté ! Elle fait venir Raspoutine. — le tsar accepte que vous vous occupiez de l'enfant ! Je compte sur vous pour vous montrer à la hauteur de la mission qui vous est confiée ! Raspoutine sourit. — vous pouvez compter sur moi, madame ! (à suivre...)