Constat n Le rejet des déchets ménagers, industriels ou hospitaliers, sans un traitement préalable, est une manière de s'en débarrasser sans se soucier de l'environnement et de la santé du citoyen. En dépit des luttes menées par les organismes chargés de l'hygiène et de la protection de l'environnement, les déchets en tous genres persistent dans leur prolifération et continuent leur petit bonhomme de chemin, omniprésents avec nous jusqu'au seuil de nos maisons. A telle enseigne que les autorités semblent impuissantes devant cette problématique qui se pose et s'impose. D'autant que, en jeu, se trouvent l'environnement, l'intégrité physique du citoyen dont la santé se trouve menacée par la prolifération de ces déchets souvent mal gérés, bien qu'ils soient hautement polluants. Alors qu'on parle de 15 000 tonnes de déchets hospitaliers qui attendent d'être traités, de 82 000 tonnes d'amiante et de 1 100 tonnes d'insecticides périmés, l'impasse est à peine dissimulée par la mise en service à l'avenir de près d'une soixantaine de centres d'enfouissement technique un peu partout à travers le territoire national. Nos collectivités locales souffrent, aujourd'hui, d'une augmentation de déchets ménagers, hospitaliers et industriels… Ces derniers lorsqu'ils ne sont pas traités deviennent de potentiels nids de microbes et peuvent provoquer de véritables catastrophes écologiques. Par manque d'installations spécialisées et de compétences technique et technologique pour leur traitement, ces déchets sont, aujourd'hui, comme le corps encombrant que le criminel doit faire disparaître pour vivre dans la quiétude supposée du crime parfait. Il existe des lois contraignantes pour les producteurs sommés de traiter leurs déchets par incinération sur terre, par dépôt en mer, ou par traitement physico-chimique, procédés à coût particulièrement élevé. L'existence de ces lois pousse beaucoup d'entre eux à chercher d'autres solutions pour se débarrasser de leurs déchets à moindre coût sans trop se soucier des nuisances provoquées à l'espace vital du citoyen, autrement dit l'environnement. Il paraît aussi utile de parler dans ce contexte du citoyen ordinaire, un autre maillon de cette chaîne de pollution, dont le comportement ou le mode de vie cause des pollutions très graves à travers le rejet de déchets divers, de jour comme de nuit, y compris ceux des chantiers de construction d'appareils électroménagers usagés. Cet échec dans la maîtrise de la gestion des ordures et des déchets concerne aussi bien l'Etat que le citoyen qui, par manque de sensibilisation sur les risques encourus par tous ces déchets, leurs causes, les moyens à même de limiter un tant soit peu leurs conséquences négatives, ne réalise pas que son action peut être dévastatrice pour son propre environnement.