La fin de la crise qui secoue depuis quelques mois l'Institut national spécialisé en formation professionnelle, n'est certainement pas pour demain. En dépit de la décision prise par la commission d'inspection désignée par le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels de réintégrer l'enseignant qui avait fait l'objet d'un licenciement, une vive tension règne toujours au sein de l'établissement comme en témoigne cette grève décidée récemment par une partie des travailleurs. Une grève que les adhérents à l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta) dénoncent purement et simplement. Dans une déclaration transmise à notre rédaction, ils relèvent que cette «grève légale» a été «décrétée par le directeur de l'établissement», avant d'être exécutée par «une section syndicale aux ordres.» Selon eux, l'assemblée générale qui a décidé cette grève, a été organisée «en catimini et dans la précipitation». Elle «n'exprime aucune revendication claire», ajoutent-ils, non sans signaler qu'ils ne reconnaissent aucune légitimité à cette «section syndicale officielle». Tout en se réjouissant de la réintégration de leur collègue «injustement révoqué», les travailleurs de l'Insfp de Oued Aïssi expriment leur inquiétude quant à la prise en charge effective de leurs revendications, contenues dans la déclaration du 23 février dernier. Sur ce registre, ils soulignent que la levée de «toutes les sanctions, exigée par les travailleurs contestataires et acceptée par le chef de la délégation d'inspection, n'a pas trouvé écho chez le directeur qui persiste à pratiquer la fuite en avant en poussant la situation au pourrissement, ignorant les décisions de la hiérarchie». Partant de là, ils demandent «l'arrêt immédiat des sanctions arbitraires, des pressions, des intimidations et des chantages exercés sur certains travailleurs et garantir un minimum de sécurité au sein de l'établissement, l'envoi d'une commission d'enquête pour mettre la lumière sur la gestion occulte des œuvres sociales et la situation des 14 logements vacants depuis au moins 3 ans et la réhabilitation des organes de concertation socioprofessionnels et pédagogiques».