Une peine de deux mois de prison avec sursis assortie d'une amende de 15 000 euros a été requise hier, mardi, par le tribunal de grande instance de Paris contre l'ex-actrice Brigitte Bardot pour «incitation publique à la haine, à la discrimination et à la violence raciste». L'ex-comédienne a comparu devant le tribunal à la suite d'une plainte du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap). Ce dernier avait réagi aux propos que l'actrice avait tenus dans la revue de la Fondation Brigitte Bardot, en s'en prenant à la population musulmane de France. Cette revue avait publié une lettre que Brigitte Bardot avait adressée au ministre de l'Intérieur de l'époque, Nicolas Sarkozy, dans laquelle elle lui demandait, avec «des propos scandaleux» d'intervenir au sujet du sacrifice des moutons à l'occasion de l'Aïd El-Adha. «Derrière le paravent d'une critique des pratiques d'abattages de mouton pour la fête de l'Aïd El-Adha, Brigitte Bardot s'attaque de façon univoque à tout un groupe de population», a rappelé le Mrap, dans un communiqué. «Brigitte Bardot agit en multirécidiviste, déjà condamnée quatre fois par les tribunaux. A chaque fois, elle s'en était prise à la population musulmane en tenant des propos haineux», a rappelé encore le Mrap.