Au total 14 personnes ont comparu hier pour détournement dans le cadre de l'affaire de l'Opgi. Le tribunal correctionnel de Béjaïa a examiné, hier, l'affaire du scandale de l'Opgi de Béjaïa dans un procès en première instance. L'ex-directeur de l'Office, Benraïs Réad, Guidoum Samir, un cadre de l'Office et Ménacria Abdenour patron d'une société de sécurité, ont été condamnés à une peine de trois ans de prison ferme assortie d'une amende de 500.000 DA. Benouaret Khoudir et Ouada Abdelkrim, autres cadres de l'Office ont écopé d'une peine de deux années ferme assortie d'une amende de 200.000 DA. La juge a également prononcé des peines d'un an de prison ferme et une amende de 100.000 DA à l'encontre de l'ex-chef de cabinet, Touchen Kamel, actuellement chef de daïra à Kadiria, et Manacria Abdelkrim, le frère du patron de la société de sécurité. Au total, 14 personnes, ont comparu hier devant le juge du tribunal correctionnel de Béjaïa. Sept autres mis en cause, dont le fils de l'ex-directeur de l'Opgi, les épouses et parents ont écopé d'une année d'emprisonnement avec sursis. Les inculpés dans cette affaire sont poursuivis pour, notamment détournement d'argent, bradage des deniers publics, passation de marchés illégale, faux et usage de faux, etc. L'affaire a été révélée par la brigade économique de recherche de la Gendarmerie nationale de Béjaïa. L'enquête déclenchée sur ordre du parquet de Béjaïa, a démontré l'attribution illégale de locaux commerciaux et logements sociaux participatifs en faveur de la famille et proches de l'ex-chef de cabinet de l'ex-wali. Les enquêteurs de la Gendarmerie nationale ont mis en exergue la façon dont l'ex-chef de cabinet a usé de son poste pour obtenir les faveurs du directeur de l'Opgi en utilisant des noms de certains membres de sa famille. En ce sens, une décision de l'Opgi portant n° 01/2005 attribuait le logement en duplex n°25 et 26 (1er étage) au niveau de la cité Seghir au frère du responsable au bâtiment S, alors que ce dernier vit à l'étranger. Une autre notice fait mention d'une demande des membres de la famille du même responsable, en vue de bénéficier d'un local commercial sous prétexte d'une prise en charge d'orphelins. Une demande, qui a eu immédiatement un avis favorable de l'ex-directeur de l'Opgi avec une décision portant le n°139/2003. Le local d'une superficie de 30 m², portant le n°221, est situé au bâtiment A2 au niveau de la cité des 200 Logements à Ihaddaden. Le même PV fait mention également lors de l'ouverture des plis en présence d'un huissier de justice, infructueux, alors qu'il n'est pas inscrit comme tel sur le PV de décision d'attribution. En fait, le local est un passage entre deux bâtiments. Il est utile de rappeler que le tribunal d'Akbou avait condamné récemment l'ex-directeur de l'Opgi à trois ans de prison ferme pour une autre affaire de passation de marché illégale avec une entreprise fictive de sécurité appartenant à M.A et son frère, jugés et condamnés hier. Le procureur de la République et la défense ont fait appel, faut-il le souligner.