Les treize nouveaux pénitenciers en cours de réalisation seront dotés de moyens de formation, d'aires de sports et de loisirs. Les détenus auront également l'opportunité d'utiliser le téléphone. Des mesures qui permettront une bonne «rééducation» des prisonniers et leur réinsertion sociale. L'opération de l'humanisation des établissements pénitentiaires, l'un des principaux piliers du plan de la réforme de la justice, sera concrétisée avant la fin de l'actuel quinquennat, selon le directeur général de l'administration pénitentiaire, Mokhtar Felioune. Outre le projet de réalisation de 13 nouvelles prisons d'une capacité d'accueil de 19 000 lits, lancé depuis février dernier dans notamment les régions des hauts-plateaux (notamment Maghnia, Tébessa, Biskra, M'sila, Djelfa, Laghouat, Mascara, Tiaret et Naâma), le département de Tayeb Belaïz compte fermer une cinquantaine d'établissements de rééducation vétustes. Certaines de ces prisons subiront des travaux de réfection, d'autres seront carrément démolies, alors que la prison de Serkadji, témoin de l'époque coloniale, sera transformée en un musée, a ajouté le même responsable. «Les nouvelles structures qui viendront remplacer les anciens pénitenciers édifiés avant l'an 1990 seront situées à l'est et à l'ouest du pays ainsi que sur les hauts-plateaux en vue de permettre aux détenus d'apporter leurs contributions notamment dans les secteurs de l'habitat et de l'agriculture», a expliqué, hier, M. Felioune, en marge de la cérémonie de sortie de promotion de notaires et d'huissiers de justice. Les nouveaux pénitenciers, qui répondront aux normes internationales et seront dotés de plusieurs espaces, devront améliorer les conditions d'incarcération des détenus telles des aires de sports, des salles de cours et des infrastructures de santé. Le programme de la réforme de la justice relatif à l'humanisation des conditions d'incarcération prévoit la réalisation de 81 nouveaux établissements pénitentiaires dont la capacité d'accueil oscille entre 300 et 500 et entre 1 000 et 2 000 détenus. L'introduction du téléphone dans les pénitenciers constitue le deuxième volet du même plan d'action. En juillet 2007, le premier responsable du secteur, Tayeb Belaïz, avait donné le coup d'envoi de cette opération en inaugurant le premier centre téléphonique de l'établissement d'El-Harrach. Mokhtar Felioune a réitéré, hier, «l'efficacité de ce système et le risque zéro» de cette méthode grâce au contrôle et l'enregistrement des appels d'autant que les cartes sont nominatives, ajoutant que l'opération sera généralisée, graduellement, à l'ensemble des prisons. La carte n'est remise au détenu qu'une fois en cabine et devra être restituée au responsable de la cabine après la fin de l'appel. Ce système permet l'enregistrement automatique des appels dès la formation des numéros qui ne peuvent, en aucun cas, être effacés ou changés, a-t-il précisé. Le système permet également, grâce à un double écouteur, de suivre toute la communication et de l'interrompre si nécessaire. Dans l'objectif du renforcement des prérogatives des notaires et des huissiers de justice et l'amélioration de leurs performances, il est prévu la création d'une école nationale des auxiliaires de justice, a indiqué M.Belaïz. A. H.