Spirale n Trois Palestiniens ont été tués et plusieurs soldats israéliens blessés dans un attentat suicide à la voiture piégée et un raid contre un point de passage entre Israël et la bande de Gaza. Plusieurs Palestiniens, sous le couvert de tirs de mortier et d'un épais brouillard, ont attaqué ce samedi matin le passage de Kerem Shalom après que des kamikazes eurent fait exploser leurs voitures piégées contre le site, selon les déclarations de l'armée israélienne, Trois Palestiniens ont été tués dans les explosions et des échanges de tirs avec les forces israéliennes qui contrôlent le point de passage situé entre Israël et le sud de la bande de Gaza. Dans un communiqué, la branche armée du Hamas, les Brigades Ezzedine al-Qassam, a revendiqué les attaques à Kerem Shalom, déjà la cible la veille d'une tentative d'attaque palestinienne. Le groupe a affirmé que plusieurs attentats suicide à la voiture piégée avaient visé le passage où transitent l'aide humanitaire et l'approvisionnement du territoire palestinien contrôlé par le Hamas depuis juin 2007. Un peu plus tôt, un résistant palestinien membre des Brigades d'Al-Qassam est tombé en martyr à Gaza lors d'une agression israélienne. Il s'agit d'un jeune de 22 ans, qui a été tué dans le quartier de Choujaya à la suite d'une agression menée par un hélicoptère d'assaut israélien qui a tiré un missile pendant que plusieurs blindés israéliens pénétraient sur place. L'agression a fait également un blessé parmi les Palestiniens. C'est la première fois, par ailleurs, depuis plusieurs mois que les palestiniens ont recours à des voitures piégées. Et c'est la cinquième fois en une semaine que des palestiniens lancent des raids contre les points de passage du territoire palestinien, selon l'armée israélienne. Les habitants des localités du sud d'Israël, voisines de la bande de Gaza, ont été appelés à rester chez eux, l'armée craignant que des combattants palestiniens ne s'infiltrent en Israël, mais l'état d'alerte élevé a été levé quelques heures plus tard. Le 8 avril, dernier, le Hamas avait menacé de prendre d'assaut les points de passage de la bande de Gaza si Israël ne levait pas le blocus de ce territoire imposé en janvier dernier. Le lendemain, des combattants palestiniens ont attaqué le terminal de Nahal Oz, où transite le carburant entre le nord de la bande de Gaza et Israël. Et le 16 avril, au moins 18 Palestiniens, la plupart des civils, ont été tués ainsi que trois soldats israéliens dans de violents affrontements et raids dans la bande de Gaza. Le Hamas a menacé cette semaine de frapper partout «l'ennemi sioniste et par tous les moyens possibles», alors que le Premier ministre israélien Ehud Olmert a dit considérer le Hamas comme le «seul responsable direct de ce qui se passe dans la bande de Gaza» et a promis de «lui en faire payer le prix». Israël a menacé à plusieurs reprises de lancer une vaste opération terrestre à Gaza mais, selon les médias, il attendrait la fin des fêtes de la Pâque juive de crainte que le Hamas ne tire «une pluie de roquettes sur le sud du pays». Fatah appelle à l'unité l En coordination avec le parti FLN et l'association Machaâl Chahid, le centre de presse d'El-Moudjahid a reçu jeudi le membre du comité central du Fatah palestinien, chargé des relations extérieures, Abdallah Al-Ifrandji. Adoptant un ton très ferme, le représentant du Fatah a appelé à l'unité et à la solidarité du peuple palestinien, ainsi qu' à mettre un terme au conflit entre les deux mouvements Fatah et Hamas. Al-Ifrandji a demandé, en outre, à ce dernier d'adhérer au principe de l'Organisation de la Libération de la Palestine (OLP) et faire face à l'ennemi commun. Al-Ifrandji a expliqué que le seul représentant national reconnu par la communauté internationale est l'OLP et que toute autre organisation manifestant une force politique en dehors de ce cadre-là ne représente, en fin de compte, qu'un «très lourd fardeau pour les Palestiniens». «Le Fatah ne tolère point qu'un Palestinien tue un autre Palestinien. Tant que l'on continue à s'entre-tuer, cela va nous amener à remettre en cause et «à tuer» sans doute l'idée de la souveraineté palestinienne», a-t-il relevé. Ce principe de l'unité a pris une bonne place dans les propos de Al-Ifrandji qui a affirmé : «Nous nous inspirons beaucoup de la lutte de libération algérienne qui représente pour nous un symbole historique de la lutte d'une manière générale.» Aujourd'hui, explique-t-il, «Gaza est en train de traverser une période très critique. Nous souffrons beaucoup de ce qui ce passe là-bas. Les opérations militaires israéliennes ont fait des victimes civiles y compris des enfants.» Le conférencier est revenu par ailleurs sur la longue lutte du peuple palestinien contre l'occupation israélienne en rendant hommage à la position algérienne à l'égard des Palestiniens et son engagement à soutenir leur combat. «Nous avons commencé le combat politique avec le soutien de 129 pays dont l'Algérie. Ces pays ont soutenu la création de l'Organisation de la Libération de la Palestine (OLP)», a-t-il affirmé, rappelant que le Fatah a toujours été le parti de l'unité et de la paix. Le représentant du Fatah a ensuite réitéré de nouveau son appel au rassemblement des Palestiniens bien que, pour l'heure, le dialogue interne ne soit pas chose facile. «L'unité des Palestiniens ne peut que donner une nouvelle impulsion aux pourparlers de paix entre Israël et les Palestiniens et permettre de poser les fondations d'un processus de paix global pour la région de Gaza», a-t-il précisé.