L'échéance 2009 pour la réalisation du programme présidentiel concernant l'habitat arrive à grands pas. Certes, les chiffres officiels sur le taux de réalisation sont satisfaisants et optimistes. Mais le déficit en logements devant la multiplication des cas sociaux sera-t-il enfin comblé ? Au premier trimestre 2008, le ministère de l'Habitat a annoncé avoir réceptionné près de 460 000 unités en attendant les 545 000 en cours de réalisation qui devront être finalisées dans les prochains mois à venir. Un taux de réalisation jamais atteint, selon le ministre de l'Habitat, Noureddine Moussa, qui intervenait, hier, mercredi, à l'occasion d'une réunion d'évaluation des programmes d'habitat. Devant les directeurs généraux des Opgi et les Directeurs du logement et des équipements publics (Dlep) des 48 wilayas, le ministre a tenu à faire le point sur les orientations préconisées par son département pour l'accélération du processus de livraison des programmes en cours de réalisation. Selon les déclarations du directeur des programmes d'habitat et de promotion immobilière, Mohamed Tahar Boukhari, les instructions ne sont pas toujours prises en compte par les directeurs du logement au niveau local. Dans l'habitat rural qui représente 41% des logements réceptionnés, le ministère a annoncé, à l'occasion de cette réunion, la signature, très prochainement, d'une convention avec la Banque algérienne pour le développement rural (Badr) pour «ouvrir la porte à ceux qui n'ont pas de revenus fixes». Les aides de l'Etat liées à ce type de logement devront, par ailleurs, être conditionnées par la finalisation totale des logements, les aides devant être fractionnées suivant les étapes de réalisation. Le ministre a, dans ce cadre, insisté sur l'importance de la contribution des bénéficiaires qui doivent prendre en compte l'aspect architectural et la diversité des plans. S'agissant des logements LSL (Logement social locatif), il est surtout question d'adapter les études aux spécificités locales sur le plan fonctionnel et architectural. L'autre directive abordée lors de cette réunion relative toujours aux LSL est celle qui touche aux formules d'actualisation et de révision des prix qui désormais doivent figurer dans le cahier des charges. Nous apprenons dans ce cadre que seules deux ou trois wilayas ont pris sérieusement en compte cette instruction, selon M. Boukhari qui déplore le manque d'intérêt porté aux aménagements extérieurs lors de la réalisation des programmes. Pour ce qui du Logement social participatif (LSP), les aides ont été revues à la hausse, soit 700 000 DA au lieu de 500 000 DA Il s'agit, assure Noureddine Moussa, d'une aide unique sans modulation par rapport aux revenus. Pour aider les promoteurs et les inciter à remettre leurs œuvres dans les délais, le ministre a fait part de la décision de son département d'exonérer de l'ISB (coût de vente sur plan), ainsi que de l'IRG les promoteurs ayant respecté les délais arrêtés contractuellement avec un prix de vente à moins de 30 000 DA le mètre carré. CNL : le salaire plafond porté à 72 000 DA Le salaire plafond exigé pour bénéficier de l'aide au logement accordée par la Caisse nationale du logement (CNL) va passer de 60 000 DA à 72 000 DA a, par ailleurs, indiqué le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme. L'arrêté interministériel relatif à cette nouvelle disposition sera signé prochainement. La révision à la hausse de ce critère d'éligibilité pour bénéficier de cette aide s'explique par le fait que la dernière hausse des salaires allait exclure un grand nombre de postulants.