Depuis l'année 1999, la question du logement est appréhendée à travers trois axes : le constat du déficit, les solutions préconisées et les moyens de réalisation. Très judicieusement, les formules engagées par les pouvoirs publics ont gagné en réalisations, et donné lieu à des opportunités d'accès au logement à chaque catégorie sociale. Les étapes franchies par la wilaya de Médéa tendent à montrer que le parc immobilier s'est étoffé depuis 1999 : 1 457 logements sociaux, 215 à caractère participatif, 2 412 unités en autoconstruction rurale, 28 logements d'astreinte, sans compter 511 logements en appoint aux 2 412 précités. Les chiffres officiels signalent un taux d'occupation par logement (Tol) de 6,48 par unité contre une moyenne nationale de 5,24. La mesure du défi se situe dans le déficit cumulé avoisinant les 11 000 logements, ce qui explique la priorité des priorités donnée par le programme du président de la République au secteur de l'habitat. Un programme impliquant des variantes dans la réalisation des chantiers, le choix des entreprises d'autant que le taux de renouvellement est estimé à 16000 logements sans compter 11 000 à 13 000 habitations précaires. C'est-à-dire un rattrapage du déficit devant intégrer des réalisations additionnelles au parc de logements des OPGI évalué à 142 442 unités, selon le RGPH de 2006. Sur la base de ces données générales et pour arriver à une situation d'adéquation offre demande, il faut par an soit près de 4 fois la cadence de 1999. Encore faut-il souligner qu'il ne suffit pas seulement de doper le parc de logements, mais qu'il faut édifier également la base de vie qui doit l'accompagner, c'est-à-dire l'ensemble des infrastructures requises à cet effet. Au niveau des ressources de l'OPGI, la grande problématique réside dans la sous-location qui prend des proportions dangereuses mettant en péril le devenir de ces organismes investis de nouvelles missions, à savoir la création de l'auto-investissement. En fait, il est impossible que des individus continuent à brasser illégalement des milliards aux lieu et place des OPGI. Un agent expose l'évolution de la sous-direction : “ les appartements de types F3 et F4 sont sous-loués à 4 000 et 7 000 DA par mois avec paiement d'une année à l'avance. Vous vous imaginez l'ampleur du manque à gagner pour le Trésor public !