Coopération n Une convention de partenariat a été signée entre le Commissariat national du littoral (CNL) et le Conservatoire du littoral français (CFL) sur le bateau «Fleur de Lampaul» au port d'Alger. Cette convention entre dans le cadre des opérations d'aménagement, de protection et de valorisation de deux sites pilotes, les îles Habibas (Oran) et les Anses de Kouali Chenoua (Tipaza). Ces opérations seront menées par le Conservatoire du littoral français et initiées par le ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme conformément à la loi 02-02 du 05 février 2002. Le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, Chérif Rahmani, a expliqué lors de la cérémonie de signature, que la mission scientifique 2008 a débuté sur les îles Habibas le 16 avril et se poursuivra sur les côtes algériennes notamment à Skikda, où il est décidé d'intégrer dans le programme l'île Serigina. La mission en question se poursuivra en Tunisie, à Malte et en Italie. Lors de son intervention, Chérif Rahmani a mis l'accent sur l'importance de préserver le littoral algérien et plus particulièrement les îles Habibas. Il est impératif de protéger ces écosystèmes qui servent de refuge à de nombreuses espèces animales et végétales et qui représentent un enjeu majeur pour la protection de la biodiversité et du patrimoine culturel et économique», a-t-il notamment affirmé. A propos de la convention, M. Rahmani a indiqué que le principe est de mettre en place «un plan de gestion» et de surveillance dans chacune des zones. Ce plan est susceptible d'identifier les zones d'activité et de loisirs au profit des touristes, des écologistes, des scientifiques… Le ministre a précisé que l'objectif de cette initiative n'est pas uniquement de servir de support aux échanges pratiques entre gestionnaires méditerranéens spécialisés des espaces naturels en danger, mais aussi de permettre la sensibilisation du grand public. Pour Rahmani, la finalité n'est pas seulement d'assurer la durabilité de ce fleuron écologique pour les futures générations, mais aussi de faciliter les investigations scientifiques. Il a ainsi rappelé certaines dispositions réglementaires à respecter dont l'interdiction de toute construction sur les 100 à 200 m, toute activité industrielle ou industrie sur la bande de 3 km, la préservation des zones intégrales, comme les forêts, la flore… De son côté, le représentant de l'ambassadeur de France à Alger a souligné que cinq principales thématiques sont concernées par cette présente convention, à savoir la gestion intégrée des zones côtières, l'aspect juridique et institutionnel de la gestion et de l'aménagement des territoires littoraux, la gestion technique des espaces naturels, l'étude des problématiques des îles, la communication pour la préservation des cordons littoraux et l'élaboration d'une banque de données.