Une convention-cadre de partenariat entre le Commissariat national du littoral (CNL) et le Conservatoire du littoral français (CLF) a été signée, mercredi à Alger, en présence du ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, M. Chérif Rahmani. Cette convention, signée par le directeur du CNL, M. Abdelali Begoura, et le directeur du CLF, M. Emmanuel Lopez, a pour objectif de faire profiter le CNL de l'expérience du Conservatoire français en matière de protection des parties vulnérables du littoral et la protection de la faune et de la flore. La création d'une banque de données sur le littoral algérien, figure parmi les axes de cet accord présenté par M. Begoura, à l'issue de la cérémonie de signature. Le CLF est également appelé, dès la mise en oeuvre de cette convention, à fournir une aide technique au personnel et cadres du CNL dans la gestion de ce genre d'espaces ainsi que les procédés susceptibles de préserver le littoral et ses îles des agressions qui portent préjudice à l'environnement. M. Cherif Rahmani à rappelé, en ouverture de la cérémonie de signature, que «le CLF accompagne la mise en place du Commissariat national du littoral qui constitue, a-t-il dit, la première structure du genre après le CLF, dans l'ensemble du pourtour méditerranéen ». Tout en mettant en évidence le rôle leader du CLF dans la protection du littoral et son importance sur le plan écologique, le ministre a indiqué qu' «il a consenti aussi une contribution importante dans la mise en oeuvre d'une politique de protection du littoral en Algérie et la consécration d'un dispositif juridique visant la préservation du littoral». «Le conservatoire français accompagne les efforts algériens dans ce domaine depuis trois ans », a-t-il souligné, ajoutant qu' « il détient une grande expérience dans le domaine de la protection des zones humides et les zones vulnérables du littoral». Il a, à cet effet, relevé que «la présence de cet organisme français en Algérie s'inscrit dans le cadre d'une coopération pour la préservation des zones humides et des îles, à l'instar des Iles Habibas, à Rechgoun et les Anses de Kouali à Tipasa qui possèdent un énorme patrimoine de faune et de flore, dont des espèces uniques au monde», a-t-il dit. «Le CNL fournira également une aide à la partie algérienne pour la mise en place d'un plan de gestion de ces îles», a encore précisé le ministre, soulignant que « le technicien chargé de l'application de ce plan aux Iles Habibas suit actuellement une formation spécialisée ». Le directeur du CLF, M. Emmanuel Lopez, a mis l'accent, pour sa part, sur l'importance de la gestion du littoral et sur la nécessité de mettre en oeuvre une politique d'anticipation et de régulation dans cet espace . «L'Algérie a eu la sagesse et le courage d'anticiper sur des évolutions futurs et d'agir alors qu'il est encore temps », a-t-il souligné, relevant que «l'Algérie possède un littoral préservé». Il a estimé cette politique nécessaire à la gestion de cet espace, par l'impératif de mieux orienter le développement vers l'intérieur des terres et de préserver la façade littorale. « Pour des pays comme l'Algérie, il s'agit d'une richesse de surcroît culturelle et identitaire pouvant jouer un rôle déterminant dans le développement du tourisme», a-t-il souligné. Il a affirmé, à cet effet, que «l'Algérie, qui est appelée à faire du tourisme un levier du développement de par l'immensité de son territoire et la beauté de ses sites, doit développer une politique courageuse afin de cantonner les aspects liés à l'hébergement des flux touristiques à l'intérieur du pays»A noter que la mission de 2008 a débuté sur les Iles les Habibas le 16 avril derniers et se poursuivra sur la côte algérienne.