Constat n Le facteur humain est à l'origine de plus de 90% des accidents, d'où l'importance de ces actions de sensibilisation visant les conducteurs et les piétons. Nos routes ne cessent de tuer et d'occasionner des handicaps à des milliers de personnes par an. Pour le seul premier trimestre de l'année en cours, pas moins de 977 morts et 1 381 blessés ont été enregistrés à travers le territoire national dans 8 748 accidents. Des chiffres en hausse conséquente par rapport à la même période de l'année 2007. On note une hausse de 4,14% en nombre d'accidents, de13,4% en nombre de morts et de 10,33% en nombre de blessés. Ce lourd bilan a été révélé, hier, par El-Hachemi Boutalbi, directeur du Centre national de prévention et de sécurité routière (Cnspr), lors d'une conférence-débat tenue à l'occasion du lancement d'une large campagne de sensibilisation sur la sécurité routière qui s'étalera jusqu'au 29 mai. «Le facteur humain est à l'origine de 90,6% de ces accidents, d'où la nécessité de sensibiliser aussi bien les conducteurs que les piétons pour tenter de réduire l'ampleur de ce fléau qui menace la vie de milliers d'Algériens», a insisté le conférencier. La campagne de sensibilisation comporte diverses activités destinées à différentes classes de la société et avec le concours de plusieurs institutions publiques ainsi que les médias. Ainsi, des dépliants et des affiches seront placardés dans divers coins des villes, des spots passeront à la radio et à la télévision, des cours spéciaux en sécurité routière seront dispensés dans des écoles et des universités. Les services de sécurité prendront part également à cette manifestation en sensibilisant les conducteurs et les piétons sur l'importance du respect des dispositions du code de la route. «Nous avons toujours tenté d'adopter un langage de sensibilisation avant de procéder à l'aspect dissuasif, c'est-à-dire, l'application de la loi», a précisé le colonel Ali Bellouti, responsable de la sécurité routière à la Gendarmerie nationale. L'élargissement du parc automobile national qui compte actuellement plus de 5 500 000 véhicules (fin 2007) constitue un autre facteur qui a aggravé la situation, d'autant que les infrastructures routières existantes peinent à contenir le flux important de véhicules. «L'achèvement des projets lancés par les autorités publiques dans ce sens auront, sans doute, un effet positif sur la circulation routière et contribueront à réduire le nombre d'accidents», a encore estimé M. Boutalbi. Le conférencier n'a pas manqué, par ailleurs, de déplorer l'absence d'une culture routière chez le citoyen et d'une réglementation rigoureuse en la matière, ce qui empêche les services de la sécurité publique d'enrayer les fautes des piétons qui plus est sont derrière 10% des accidents de la circulation durant la période de référence (premier trimestre 2008). Les défaillances techniques ont été également à l'origine d'un nombre important d'accidents, ce qui nécessite la prise d'autres mesures afin de renforcer les opérations de contrôle technique ainsi que le durcissement des peines relatives à cet aspect.