Demain, au coup d'envoi de JS Kabylie - Coton Sport de Garoua, match comptant pour les 8es de finale retour de la Ligue des champions africaine, une minute de silence sera observée et les joueurs kabyles porteront un brassard noir en hommage à Djaâfar Harouni. En effet, hier, la nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre dans la ville de Tizi Ouzou puis à travers tout le pays : Djaâfar Harouni, ancien joueur et ex-entraîneur de la JS Kabylie, de la JSM Béjaïa et du MC Alger s'est éteint à l'âge de 64 ans à son domicile dans la ville des Genêts, terrassé par une crise cardiaque. Lâché par un cœur dont il souffrait depuis des années, Harouni a marqué l'histoire du club kabyle durant les années 1990 où il a contribué, en tant qu'entraîneur, à décrocher trois titres : une coupe d'Algérie (1994, en battant en finale l'ASO Chlef), un championnat et une coupe des vainqueurs de coupe (1995). Il aura eu le privilège de prolonger la période faste du club kabyle au début des années 1990 avec une nouvelle génération de joueurs, mission qui n'était pas aussi évidente après l'époque du fameux Jumbo Jet. Travailleur acharné, Harouni était connu pour sa bonhomie, son bon cœur, son sens de l'humour et sa générosité. En fin de saison 2001/2002, il n'hésite pas à répondre aux dirigeants du Mouloudia d'Alger pour venir sauver le club de la relégation aux côtés d'Anwar Bachta, ce qu'il réussira sur le terrain, notamment lors d'un match historique contre le RC Kouba (4 à 2). Malheureusement, le président Messaoudi précipitera la relégation du Doyen après la gaffe de Batna en ordonnant à l'équipe de quitter le terrain ce qui coûtera la défalcation d'un point fatal au club. Ancien latéral de la JSK, Harouni a toujours été fidèle à son club, s'occupant pendant longtemps des jeunes catégories du club où plusieurs éléments brillants ont éclos sous sa coupe. Comme il a souvent joué au pompier de service lorsque l'équipe était en difficulté ou qu'elle avait besoin de suppléer un entraîneur parti. Harouni répondait à chaque fois à l'appel du cœur sans la moindre exigence, comme il l'a fait pour l'autre club de la Kabylie, la JSM Béjaïa où il a contribué à sa façon à l'essor de ce second pôle du football de la région. Tous ceux qui l'ont approché ou travaillé avec lui garderont de lui une bonne image et d'excellents souvenirs, tellement l'homme dégageait du professionnalisme empreint de gentillesse et de sympathie. Le brave Harouni sera enterré demain dans sa ville de toujours, Tizi Ouzou, où une grande foule l'accompagnera certainement à sa dernière demeure. L'équipe rédactionnelle d'InfoSoir, très touchée par cette perte cruelle, s'associe à sa famille et à toute la famille de la JSK pour leur présenter ses sincères condoléances et lui exprime toute sa sympathie.