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Arab Ali * à InfoSoir
«J'accuse les médias étrangers !»
Publié dans Info Soir le 10 - 05 - 2008

InfoSoir : L'école d'antan où la relation enseignant-élève était basée sur le respect mutuel n'existe plus, est-ce vrai ?
ll Arab Ali : «Tout à fait. Aujourd'hui, l'enseignant ou le professeur n'est là que pour enseigner la matière scientifique», la pédagogie, l'éducation et la discipline, les élèves croient qu'ils ont d'autres sources et repères : (la société, les médias, la famille, les amis, l'Internet…). De ce fait, les relations sociales entre les deux n'existent plus et n'ont plus de valeur. Conséquence, chaque enseignant essaye d'imposer sa méthode à ses élèves, parfois au cas par cas. C'est-à-dire si un enseignant a un caractère difficile, c'est plutôt la méthode du «bourreau» qu'il essaye d'imposer aux élèves difficiles, question de s'imposer et de se faire respecter. D'autres, c'est plutôt dans la camaraderie (à la limite de la vulgarité parfois) qu'ils essayent de fonder leurs relations avec leurs élèves. Aujourd'hui, dans la plupart de nos écoles, il n'existe plus une troisième voie où les relations sont basées sur l'image qu'a l'élève de l'enseignant (un exemple de comportement et de discipline.)
Quelles sont les raisons de cette mutation ?
ll J'accuse directement les médias étrangers qui véhiculent à travers leur «cinéma» cette banalisation des relations entre l'enseignant et ses élèves. La majorité des chaînes étrangères diffuse à longueur de journée des séries américaines sur le comportement des élèves avec leur entourage (profs, famille…), où tous les tabous sont brisés… Malheureusement, nos élèves croient à ce «cinéma», car en vérité, les écoles étrangères ont des règles très strictes. Alors, nos élèves essayent d'imiter aveuglement le comportement «des élèves acteurs du cinéma américain». Conséquence : une confrontation entre deux générations, les enseignants et leurs élèves à travers des rapports basés sur le défi et la moquerie des méthodes pédagogiques… Le deuxième responsable reste la famille qui s'est désengagée de l'éducation des enfants. Et sur ce point, il y a deux tendances : d'abord les parents qui croient leurs enfants et dès qu'ils ont un problème à l'école ils prennent leur défense et accusent les enseignants.
Et l'autre tendance où les parents sont plutôt du côté des enseignants et tout le monde connaît les fameux propos des parents quand ils sont convoqués par l'administration à cause de leurs enfants : «Toi, tu l'égorges et moi je lui enlève la peau». Entre cette image sacrée du prof chez les familles traditionnelles et le défi des parents de la nouvelle générations, les rapports entre l'élève et son prof restent perturbés.
Existe-t-il une solution, un espoir ?
ll C'est d'abord une question de système éducatif. Il faut une stratégie à long terme où nous devons réactiver le rôle de l'enseignant (comme pédagogue et éducateur avant tout). Aujourd'hui, l'enseignant a d'autres préoccupations ( les problèmes socioéconomiques), alors il n'a ni le moral , ni la volonté, ni le pouvoir de procurer la pédagogie à ses élèves. La plupart des enseignants sont sans toit et leur salaire est dérisoire. Il y a aussi la méthodologie et les programmes scolaires eux- mêmes.
Imaginez qu'en Algérie c'est seulement depuis deux ou trois ans qu'on a introduit le modèle de l'éducation civique dans le primaire. La famille doit aussi retrouver son rôle traditionnel dans l'éducation et la préparation de l'élève à l'école. Il y a aussi un volet très, très important : celui de l'absence de psychologue dans nos écoles. Ce dernier joue un rôle très important dans les pays développés, car il est capable d'analyser les relations à l'école et d'aider les élèves à dépasser les difficultés qui sont souvent derrière les mauvais rapports enseignants-élèves.
*Professeur de sociologie à l'université de Bouzaréah


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