Origine n «La présence accrue des entreprises étrangères dans le pays a fortement contribué à la flambée des prix de l'immobilier», a déclaré le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme. Depuis quelques années, les prix de l'immobilier connaissent une flambée telle que le commun des citoyens ne peut louer, encore moins acheter, un petit studio. Pour le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Noureddine Moussa, qui s'exprimait hier, dimanche, lors de la cérémonie de signature d'un accord portant sur la formation des gérants d'agences immobilières, conclu entre la Fédération nationale des agences immobilières (Fnai) et l'Institut supérieur de gestion et de planification (Isgp) de Bordj El-Kiffan, cette situation est le résultat de l'arrivée de nombreuses sociétés étrangères sur le marché national. «La présence accrue des entreprises étrangères dans le pays a fortement contribué à la flambée des prix de l'immobilier», a-t-il affirmé en substance. Et d'ajouter : «Ces entreprises cherchent des immeubles soit pour y loger leurs employés, soit pour y installer leurs bureaux.» Ce qui constitue «une aubaine pour les spéculateurs», selon M. Moussa. A vrai dire, les entreprises étrangères ne se posent pas trop de questions quand il s'agit de concrétiser leurs projets dans notre pays. Ayant pour la plupart les moyens de leur politique et la dévaluation de la monnaie nationale aidant, elles peuvent se permettre les villas et les appartements les plus luxueux sans jamais se soucier du prix à payer. Cet état de fait a fini par pousser certains propriétaires à refuser de louer leurs biens…aux nationaux ! Dans un marché où la demande dépasse largement l'offre, de telles pratiques ne pouvaient qu'engendrer une flambée des prix. Selon le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme néanmoins, la spéculation en matière d'immobilier n'est pas propre à notre pays. «C'est à l'image de ce qui se passe dans tous les pays du monde, notamment dans les grandes villes», a-t-il déclaré à ce propos. A son avis, tant que l'offre sera inférieure à la demande, «la spéculation persistera». K.I. Sous-location des logements sociaux et Aadl La mise en garde de Noureddine Moussa n Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme a mis en garde les agents immobiliers contre la sous-location des logements sociaux et ceux appartenant à l'Aadl en leur rappelant que ce genre de pratique est interdit. «On trouve sur le terrain des gens qui sous-louent des logements sociaux et Aadl. Pourtant, la sous-location est interdite», a-t-il martelé. Cela dit, peut-être que les agents immobiliers ne sont pas au courant de ce que prévoit la loi dans ce cas de figure, alors des séances de formation sont nécessaires pour les mettre à niveau en terme de maîtrise de la législation et de la réglementation. Agent immobilier Vers la réglementation du métier l Afin de réglementer l'activité des agents immobiliers, un projet de décret exécutif sera prochainement signé par le gouvernement. C'est ce qu'a déclaré Noureddine Moussa, ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, hier, lors de son intervention inaugurale à l'occasion du 10e anniversaire de la création de la Fédération nationale des agents immobiliers (Fnai) au siège de l'Institut supérieur de gestion et de planification (Isgp) à Alger. Ce projet, explique-t-il, prévoit d'octroyer des agréments aux professionnels du secteur «selon des critères de formation allant dans le sens du respect de la déontologie du métier». En clair, ce décret exécutif, une fois en vigueur, permettra d'organiser et de réguler le métier d'agent immobilier et de fixer les conditions de travail ainsi que les mesures nécessaires à l'encontre des agents spéculateurs. L'objectif étant de professionnaliser les «Semasra» (courtiers) qui exercent au noir déstabilisant ainsi la profession. Dans cette optique, il a été procédé lors de la cérémonie d'ouverture de ces travaux, à la signature d'une convention de mise à niveau des agents immobiliers entre la fédération des agences immobilières et l'institut de gestion et de planification. Cette convention a pour objectif, d'après Hacène Djebbar, président de la Fnai, la mise à niveau de tous les agents immobiliers en activité. Ainsi, des cours sur la fiscalité, la gestion et la loi sur le foncier seront dispensés aux agents immobiliers de différentes wilayas. M. Djebbar a précisé en outre que la Fnai compte dans son effectif 1 300 agences immobilières sur les 5 574 activant sur le territoire national. D.D.