Il n'est pas facile aujourd'hui d'acquérir un logement, y compris en zones rurales. Ces dernières années, les prix de l'immobilier du côté de l'antique Sitifis ont connu une hausse excessive pénalisant lourdement les citoyens à revenu moyen contraints de recourir, dans la plupart des cas, aux crédits bancaires. Le lot de terrain par exemple dans la commune de Sétif est passé de 10.000 DA/m² il y a dix ans, à 100.000 DA/ m² au niveau d'un boulevard commercial et de 5000 à 40.000 DA dans une cité résidentielle. A la cité des 600 Logements (ex-la Pinède), un F3 n'est pas cédé à moins de 7 millions de dinars alors qu'il ne dépassait pas les 4 millions, il y a 3 ans seulement. Cette hausse exponentielle des prix d'achat a fait que les citoyens sont contraints de recourir à la location. Mal leur en prit parce que le scénario est le même. L'Algérie est le seul pays au monde où le marché né répond pas à la loi de l'offre et de la demande. En effet, devant la forte demande de location d'appartements, les propriétaires, devenus par la force des choses maquignons, ont doublé les prix de la location sans parler du cautionnement estimé 180.000 dinars pour une année. Devant cette flambée des prix, les citoyens de la ville de Aïn El Fouara ont préféré «émigrer» à Sfiha, Aïn Arnat, El Ouricia, El Hassi, où une importante demande de logements est enregistrée. «Je préfère habiter à El Ouricia, à une dizaine de km du chef-lieu de wilaya, parce que c'est moins cher, la route est aujourd'hui bien aménagée, je suis à Sétif en 10 mn», dira un ancien habitant de Sétif. Cependant, les autochtones de ces régions n'ont pas tardé à se mettre au diapason du marché. En effet, passé l'effet de surprise, les prix de location ou de vente d'appartements connaissent une hausse. Cette flambée des prix de l'immobilier serait liée au déficit d'assiettes foncières: «Aujourd'hui, il n'est pas facile de trouver un lot de terrain à construire», avouera un promoteur immobilier. Selon un autre agent immobilier, l'arrêté de la wilaya portant suspension d'attribution de lots de terrain en 1998 a fortement participé à cette flambée des prix. En outre, il y a lieu de souligner que la situation de Sétif en tant que carrefour commercial a contribué à cette flambée, en comparaison d'autres wilayas.