Impact n Cette hausse vertigineuse accable les citoyens à revenus moyens, notamment les jeunes désireux de fonder un foyer et contraints de recourir aux crédits bancaires. La flambée des prix de l'immobilier implique plusieurs facteurs dont une faible offre et une forte demande, a indiqué Hacène Djebbar, président de la Fédération nationale des agences immobilières. La décision arrêtée par la wilaya d'Alger en 1998, portant suspension de l'attribution des lots de terrain n'a fait qu'accentuer le calvaire des citoyens, affirme, pour sa part, le directeur de l'agence Wafa, à Dar El-Beïda, ajoutant que le séisme survenu en mai 2003 à Boumerdès a contribué à l'augmentation des prix de l'immobilier, des lots de terrain notamment. En effet, les citoyens, affluant dans les agences, préfèrent les offres d'achat de lots de terrain au lieu de logements et de carcasses de villas. Dans cette localité, le lot de terrain est passé de 2 000 DA le m2 il y a cinq ans, à 40 000 DA actuellement. Les prix du logement ont également connu une hausse considérable passant de 3,5 millions de dinars pour un F3 en propriété à 7 millions de dinars. Les tarifs à la location ne sont pas non plus épargnés pour le simple citoyen qui est contraint de verser une avance d'une année sur le prix de location qui coûte pas moins de 15 000 DA le mois pour atteindre parfois 30 000 DA pour un F3. Cette flambée des prix dans la région est due également, selon le même responsable, au fait qu'elle dispose de plusieurs centres commerciaux, de moyens de transport sans compter les conditions de stabilité et de calme qu'elle offre. Ce qui est frappant, par ailleurs, estime-t-il, c'est que les citoyens de la capitale préfèrent habiter dans les régions intérieures de la wilaya ou une importante demande de logements est enregistrée. A Birtouta, le prix du logement «augmente tous les deux mois», selon les responsables de la plupart des agences immobilières interrogés. Ainsi le logement dans cette région revient à 3,5 millions de dinars, celui d'un trois-pièces au centre-ville avec acte s'élève à 7 millions de dinars. Un local commercial au centre-ville avec acte de propriété est, quant à lui, cédé à 2 millions de dinars. La location d'un deux-pièces oscille entre 10 000 et 20 000 DA. Les agents immobiliers de Zéralda déplorent le manque, voire l'absence d'offres, notamment pour ce qui est de lots de terrain. Ce qui explique, selon eux, la constante augmentation des prix de l'immobilier dans cette région où le mètre carré frôle les 50 000 DA et où un F3 en propriété est cédé à 6 millions de dinars. Alger-Centre étant le centre névralgique du pays, les prix de l'immobilier y sont les plus élevés. Une hausse d'autant plus accentuée dans certaines communes prisées par de nombreux étrangers à l'instar d'El-Biar, de Ben Aknoun et d'Hydra où le prix du mètre carré varie entre 100 000 et 200 000 DA selon la qualité du sol et l'environnement. Le prix d'un F3 en propriété approche les 15 millions de dinars dans ces localités.