Résumé de la 12e partie n L'année 1997 est fatale pour le docteur Shipman : les quatre premiers mois, il perd deux de ses patientes… Il se garde, bien sûr, de parler des défuntes et il continue à soigner ses patientes à domicile, avec un grand dévouement. Il reçoit aussi à sa clinique de Market Street. Ce 5 mai 1997, une patiente se présente. Elle a le bras en écharpe et semble souffrir. Il va vers elle. — ça va ? demande-t-il — J'ai mal, dit-elle — Je vais d'abord remplir votre fiche et je vous examinerai après. Il conduit la dame à son bureau et pose les questions habituelles. — Pouvez-vous me donner votre nom ? — Ivy… Yvy Lomas… — Votre âge ? — 63 ans… Shipman lève la tête. — Vous vivez seule ? — Oui, depuis mon veuvage… — Ah, vous êtes veuve…ça ne doit pas être gai de vivre seule ! — Oh, oui, docteur, ce n'est pas gai ! Shipman sourit. — Ne soyez pas triste, je vais vous examiner… Il lui enlève l'écharpe et examine le bras. — Ce n'est rien… Une petite piqûre et il n'y paraîtra rien… La dame fait la grimace. — J'ai horreur des piqûres ! — Vous ne sentirez rien… Le docteur Shipman ouvre une armoire, prend une seringue et un flacon. Yvy Lomas secoue la tête. — Il doit bien y avoir un moyen de calmer ma douleur… Une pommade. Le docteur sourit. — Une pommade est sans effet. Et si je ne vous pique pas, vous risquez une thrombose… La dame s'effraie. — C'est dangereux ? — Oui… c'est même très dangereux si je ne vous pique pas immédiatement ! La pauvre femme soupire. — Alors, je ne peux pas refuser ! — Oui… Le docteur parle d'une étrange voix. Mais la dame est trop émue pour le constater. Elle tend le bras et ferme les yeux. — Allez-y ! Le docteur met un long moment pour préparer la seringue. Il la plonge dans le bras de la patiente, qui a gardé les yeux fermés. — Ne bougez pas murmure-t-il. (à suivre...)