Les centres de soins dans les cités universitaires et sur les campus n'en ont que le nom. D'abord la visite médicale universitaire obligatoire n'existe pas. Pour se soigner, les étudiants n'ont droit qu'à de soi-disant médecins qui les orientent tout de suite vers le… secteur public. Certains centres ne disposent même pas de boîte à pharmacie. A la cité universitaire de Ben Aknoun, le centre de soins est souvent vide, nous renseignent les étudiants rencontrés dans ce centre et qui attendaient depuis une demi-heure, car le médecin était sorti pour un «besoin en urgence», leur a expliqué le gardien. «Ici, il n'y a qu'un seul médecin généraliste. Le dentiste est souvent absent, même chose pour l'ophtalmologue qui apparaît rarement. Dans ces conditions, beaucoup d'étudiants préfèrent se rendre dans les dispensaires, les polycliniques et les hôpitaux du secteur public. Il n'y a aucune prise en charge sérieuse ici et si un étudiant tombe malade la nuit, il ne peut pas compter sur ce centre de soins. A 22h, il est déjà déserté et il faut aller à l'hôpital. En outre, les médecins affectés ici sont souvent des débutants. C'est ce qui explique le fait qu'ils préfèrent nous envoyer dans le secteur public pour prévenir les conséquences d'une erreur médicale ou autre», souligne un étudiant résidant dans cette cité. Il faut citer aussi l'absence, selon les étudiants, d'un psychologue dont la présence est très importante, car selon le Dr Z. Doubali du CHU d'Oran «les troubles affectifs accompagnant les maladies physiques tels le diabète, l'asthme, l'obésité ou autres traumatismes graves chez les étudiants peuvent s'aggraver et entraîner de nouveaux troubles du comportement, voire des troubles mentaux, telle la dépression».