Une atmosphère éléctrique règne sur le campus du centre universitaire de Tissemsilt suite aux protestations des étudiants résidents. Ceux-ci, qui soulèvent des problèmes pédagogiques, de restauration et d'hébergement, en appellent aux responsables concernés pour trouver des solutions dans les plus brefs délais. L'ensemble du centre universitaire de Tissemsilt est paralysé par une grève ouverte initiée par l'Union générale des étudiants algériens (UGEA) avec le soutien de la SNE – une copie du communiqué a été remise à notre bureau – et ce, depuis samedi dernier. Cette grève, selon les déclarations des initiateurs du mouvement et les étudiants rencontrés sur place, a été déclenchée pour interpeller les pouvoirs publics sur les mauvaises conditions pédagogiques et matérielles dans lesquelles ils évoluent. Plusieurs centaines d'étudiants du centre universitaire de Tissemsilt ont présenté à cet effet une plate-forme de revendications touchant l'aspect pédagogique et les lacunes qui en découlent. Les étudiants contestataires posent également le problème de l'internet toujours non fonctionnel en dépit de la disponibilité des équipements. Aussi se plaint-on de l'insuffisance d'encadrement dans les différents départements assurés par la plupart des professeurs en possession d'une licence et du manque criant en matière d'équipements. Les protestataires nous ont déclaré qu'ils n'ont pas manqué de soulever les problèmes auxquelles font face les étudiants inscrits en licence-master-doctorat (MLD). Les étudiants mécontents estiment que les responsables du CUT améliorent la situation du centre universitaire de Tissemsilt. Il est à noter que la cité universitaire des 500 lits est l'objet de la grogne des étudiants suite à l'appel lancé par le syndicat AREN. Les innombrables communiqués qui émanent dénotent de l'intensité de la tension largement perceptible dans la résidence universitaire. Les contestataires qui déplorent la mauvaise restauration et les conditions d'hébergement ainsi que l'état déplorables des douches dans le pavillon et l'inexistence de chauffage, en appellent aux autorités pour remédier à cet état de fait. Pour ajouter au chapelet des revendications, les étudiants se plaignent de l'absence totale de l'ambulance. La cité universitaire est confrontée à l'insécurité durant la nuit. Par ailleurs, la cité universitaire est envahie par des extra-universitaires qui circulent en toute quiétude. Pour de plus amples informations, nous avons tenté de nous rapprocher des directeurs du campus et de la cité universitaire qui étaient injoignables. ABED MEGHIT