Note L?arbitrage algérien vient de boucler pratiquement la phase aller du championnat 2003-2004 avec une meilleure note que d?habitude, malgré une sévérité bien affichée. En effet, 53 expulsions ont été enregistrées en 119 rencontres, un record dans les annales de 12 compétitions nationales. A titre comparatif, la saison dernière, 69 joueurs ont quitté le terrain avec un carton rouge, soit une expulsion toutes les 317 minutes. Ce rapport a baissé cette saison à 192 minutes, ce qui explique la rigueur dans l?application des règlements et des lois du jeu. Le moindre «tirage» de maillot, un tacle bien appuyé par derrière, un mauvais comportement vis-à-vis de l?arbitre, des insultes et autres gestes d?antijeu telle la simulation, sont sévèrement sanctionnés. Ce changement constaté dans la façon d?arbitrer de nos hommes en noir (même s?ils ne s?habillent plus forcément dans cette couleur) a vite influé sur le jeu et les acteurs qui, malgré les critiques de toutes parts ? qui sont plus une seconde nature chez nos entraîneurs et dirigeants ? reconnaissent que le rendement général est bien meilleur que les saisons précédentes. Un saut qualitatif est en train de se faire si notre arbitrage continue sur sa lancée jusqu?à la fin de la saison. Car la phase retour est un test encore plus difficile vu les enjeux (course au titre, lutte pour éviter la relégation?) plus importants. En somme, l?arbitrage algérien est un élève studieux qui peut mieux faire pour atteindre le niveau qui était le sien il y a une décennie. La présence d?un seul juge assistant, M. Djezzar, à la phase finale de la CAN 2004 en Tunisie est dérisoire et un signe révélateur que nos arbitres sont loin de faire l?unanimité, même si certains évoquent un travail de coulisses contre l?arbitrage algérien. Cela paraît invraisemblable lorsqu?on sait que Belaïd Lacarne, qui vient de démissionner de son poste de conseiller auprès de la FAF chargé de la formation, est membre des deux commissions d?arbitrage de la CAF et de la Fifa. On reproche d?ailleurs à Lacarne le fait de n?avoir pas assez défendu les intérêts de l?arbitrage algérien au moment où les spécialistes de la commission centrale des arbitres clamaient, il y a quelques mois, que notre arbitrage allait être présent à toutes les compétitions internationales. Faux, et le chemin est encore plus long.