Alarme n Selon le comité «SOS Kidnapping enfants», qui donne ce chiffre, l'âge de ces enfants va de 04 à 16 ans. 180 l'ont été pour la seule année 2007 alors que 25 ont été assassinés au cours de cette même année. Le comité «SOS Kidnapping enfants», lance un appel pressant aux autorités publiques à leur tête le premier magistrat du pays , Abdelaziz Bouteflika, pour qu'une cellule prenne sérieusement et avec courage les dispositions qu'exigent la morale et la loi afin que cesse le phénomène dangereux de l'enlèvement des enfants. Cet appel a été lancé hier, par le président du comité Nourredine Belmouhoub, qui a animé un point de presse au siège de la ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH) à Alger. Belmouhoub a signalé que le phénomène en question menace tous les enfants de l'Algérie. C'est pourquoi, dit-il, «il ne faut pas se taire, la question mérite d'être posée étant donné la gravité et l'ampleur des actes criminels à l'égard des enfants ces dernières années. Pour mieux étayer ses propos, Belmouhoub a avancé quelques chiffres. Ainsi, selon lui, près de 841 enfants ont disparu depuis 2001 dont la moyenne d'âge varie entre 4 et 16 ans . De plus, il a soutenu qu'il a été recensé par les services de la gendarmerie nationale pas moins de 25 enfants assassinés et 180 disparus en 2007. Le conférencier, s'interroge sur le fait que les élus, les députés et les sénateurs ont attendu si longtemps pour enfin poser la problématique du kidnapping des enfants. Belmouhoub a jugé urgent d'alerter l'opinion publique, la société civile, les parents, l'élite et les mouvements associatifs pour prendre conscience de la situation et sensibiliser davantage l'opinion publique d'une manière générale. A en croire le conférencier, les dossiers des victimes du kidnapping déposés au niveau de la wilaya d'Alger par le comité ont disparu. «Malgré toutes nos tentatives pour récupérer ces dossiers, nous avons échoué. Ces dossiers n'existent tout simplement plus.» En outre, M. Belmouhoub a signalé que le comité s'engage à mener une campagne de sensibilisation pour dénoncer haut et fort ce crime contre l'humanité, rappeler au gouvernement qu'il lui incombe de promouvoir effectivement les droits de l'enfant, de considérer cette forme abjecte de criminalité «d'infraction pénale spéciale» et de n'accorder aucune circonstance atténuante aux auteurs de ces crimes odieux. Dans le même sillage, le conférencier, a mentionné qu'il est recommandé de mettre en valeur la vulnérabilité de l'enfant, notamment de ceux qui se trouvent dans des circonstances particulièrement dures, qui sont souvent les victimes que l'on voit le plus, mais qu'on entend le moins. Pour sa part Chekira Benhamedi, membre du comité, rejette la balle à toute la société civile et en particulier aux journalistes. Ces derniers «doivent creuser en profondeur pour dire toute la vérité sur ces marchands de la mort…».