Résumé de la 54e partie n Bouamrane conseille à son ami Hammad, un beau garçon mais naïf, de ne pas accorder sa confiance au premier venu. Il faut toujours garder un doute en soi. Un jour, les deux amis, qui sont encore célibataires, cherchent à se marier. Ils ont entendu parler d'une fille, prénommée Arba. C'est non seulement une jolie fille, mais une fille très intelligente. — Je l'ai vue, dit Hammad, elle est belle comme la lune ! — Moi aussi, dit Bouamrane, je l'ai vue, elle est, en effet, très jolie ! — On dit aussi qu'elle est intelligente ! — C'est ce qu'on dit ! — Je la veux, dit Hammad — Je ne te cacherai pas que moi, aussi, je veux l'épouser ! Mais je pense que tu as plus de chances que moi, parce que tu as un beau de visage, alors que moi, je suis repoussant ! — C'est vrai que tu es laid mais tu brilles par ton intelligence. Je crois que tu as autant de chances que moi ! Bouamrane sourit. — Si tu veux, nous allons partir tous les deux demander sa main, elle choisira ce qui l'arrange le mieux : la beauté ou l'intelligence ! — Et si c'est moi qu'elle choisit ? — Je ne lui ferai aucun reproche, tu es mon ami et tu le resteras ! — Moi aussi, dit Hammad, je ne lui en voudrai pas, si c'est toi qu'elle choisit ! Tu resteras mon ami ! — L'amitié est une douce chose, l'amour ne saurait la chasser ! dit sentencieusement Bouamrane. — Alors, dit Hammad, partons et que Dieu guide nos pas ! La jeune fille, Arba, habite assez loin de là. Le voyage sera long, mais les deux amis sont décidés à aller faire leur demande. Ils marchent longtemps. Quand ils arrivent au village de la jeune fille, ils sont épuisés. Ils arrêtent un passant. — Brave homme, demande-t-il, où habite la belle Arba ? L'homme se met à sourire. — Vous venez demander sa main ? — Oui, dit Hammad — Oui, dit Bouamrane — Laissez-moi vous dire que vous n'avez aucune chance ! — Pourquoi, dit Bouamrane, te dresses-tu ainsi sur notre chemin ? Seul Dieu est en mesure de connaître l'avenir et de prendre les décisions qu'il faut ! L'homme, vaincu par ces paroles sages, s'excuse. — Si j'ai parlé ainsi, c'est parce que Arba a renvoyé tous les prétendants qui se sont présentés à elle ! — Il ne faut présager de rien, dit Bouamrane. Montrez-nous la maison de cette jeune fille ! L'homme montre la maison et les deux amis frappent à la porte. (à suivre...)