Résumé de la 55e partie n Bouamrane et son ami Hammad partent demander, chacun pour soi, la main d'une jeune fille qui, auparavant, avait rejeté tous les prétendants. La maison de Arba est la plus belle et la plus grande du village. C'est une domestique qui vient leur ouvrir. Elle regarde les deux étrangers. — Que voulez-vous ? — Nous sommes des étrangers de passage, nous demandons l'hospitalité. On nous a indiqué cette maison et on nous a dit que ses habitants sont généreux ! — Je vais en parler à ma maîtresse, dit la domestique. Elle ne sait pas que d'une fenêtre, située à l'étage, Arba a vu les deux hommes. Elle a entendu également leur demande. Mais surtout, elle a compris que, comme beaucoup de jeunes hommes, ils viennent demander sa main. Mais qui des deux la veut ? Le maigrichon ou alors le beau garçon ? Or, si Bouamrane est laid et lui inspire du dégoût, Hammad, au beau visage, lui plaît. La domestique arrive à l'étage. — Maîtresse, deux étrangers demandent l'hospitalité. — L'hospitalité est sacrée, dit la jeune femme, on ne va pas la leur refuser. Va leur dire que Arba la leur accorde. Demande-leur aussi leur nom, au maigrichon comme au beau jeune homme ! La servante retourne sur le pas de la porte et l'ouvre toute grande. — Entrez, ma maîtresse vous accorde l'hospitalité, seulement, elle demande vos noms. — Moi, je m'appelle Bouamrane. — Et moi Hammad. La domestique conduit les deux hôtes dans la grande pièce commune et retourne auprès de sa maîtresse. — Le maigrichon s'appelle Bouamrane et le beau garçon Hammad. — Conduis-les dans la pièce des hôtes et va leur préparer un couscous à la viande. Quand le plat sera prêt, apporte-le ici ! La servante va vers les deux hommes. — Je vous conduis à la chambre des hôtes. Les deux hommes s'installent à leur aise. — J'ai hâte de voir Arba ! — Pourquoi t'impatientes-tu ? dit Bouamrane. Si elle nous a reçus, c'est qu'elle a l'intention de venir nous voir ! — Et si elle refuse ? — Elle ne nous aurait pas reçus ! Mais Hammad est inquiet. — Est-elle au courant de la raison qui nous amène ici ? — Bien sûr ! Sinon, qu'iraient faire deux jeunes hommes chez une jeune fille comme elle ? Le visage de Hammad s'éclaire. — Alors, nous avons nos chances ? — Oui, dit Bouamrane. Il s'agit de se montrer patient et surtout perspicace. Cette jeune femme va nous soumettre certainement à des épreuves ! (à suivre...)