Les meurtres de femmes au Guatemala restent largement impunis puisque seules 2% des 2 000 affaires répertoriées dans ce domaine entre 2005 et 2007 ont été résolues, a révélé hier, vendredi, une étude de la Commission internationale contre l'impunité au Guatemala (Cicig). «L'indice d'impunité est très élevé et les réponses de l'Etat sont pratiquement nulles», a dénoncé le directeur de cette organisation indépendante. La Cicig a recensé une augmentation des meurtres de femmes, qui sont passés de 416 en 2003 à 497 en 2004 et à environ 600 depuis 2005. Il affirme qu'une «femme assassinée aujourd'hui a un antécédent de 35 agressions antérieures. Le problème, ajoute-t-il, c'est qu'il n'y a aucune prévention». La justice guatémaltèque est inefficace face au phénomène de la violence et la plupart des agressions ne font pas l'objet d'une plainte, faute de confiance dans les institutions de l'Etat. Les niveaux de violence sont très élevés au Guatemala, au Salvador et au Honduras, des pays où opèrent les Maras, des gangs armés de jeune délinquants, et les mafias qui assurent le trafic de drogue vers les Etats-Unis.