Dieu veut éprouver Abraham en lui ordonnant de sacrifier son fils aîné. Quand (Ismaël) fut en âge de marcher, (Abraham) lui dit : «Ô mon fils, j'ai vu en rêve que je t'égorgeais. Vois donc ce qu'il y a lieu de faire.» Il dit : «Ô mon père, fais ce qui t'a été ordonné, tu me trouveras, si dieu veut, du nombre des patients.» Ainsi soumis, il lui renversa la tête. Nous l'avons alors appelé : «Ô abraham, tu as cru au rêve.» C'est ainsi que nous récompensons les gens de bien. Nous avons racheté (Ismaël) par une bête de sacrifice prodigieuse.» (Coran, s. 37, Alççaffât, versets 101-107). c'est ce sacrifice, appelée ‘aïd al-adh'a, la fête du sacrifice, qui est célébré le 10 du mois de dhu al-h'idja. En arabe dialectal algérien, la fête est appelée ‘aïd lekbir – la grande fête – et en berbère : l'aïd tameqqwrant. Signalons qu'en touareg et dans les dialectes berbères orientaux (Tunisie, Libye...) l'aïd est appelée tafaska. Ce mot a été rapporté au latin pascua qui désigne la fête de Pâques, mais il est plus juste de le rapporter à une racine berbère FSK attestée dans les parlers touareg du Niger : faskat (être sacrifié (animal)( seffesket (sacrifier). Comme le prescrit l'islam, les Algériens procèdent au sacrifice d'un bélier (ou d'un autre animal) en souvenir du sacrifice d'Abraham. A cette fête religieuse (comme sur les autres), de nombreux éléments de la tradition berbère se sont greffés.