Le chef du parti travailliste et ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, pourrait exiger ce mercredi la démission ou la suspension du chef du gouvernement Ehud Olmert, mis en cause dans une affaire de corruption, ont indiqué plusieurs médias. Ces médias ont fait valoir que M. Barak a entrepris des consultations avec des ministres de sa formation en vue d'une conférence de presse qu'il devrait tenir vers 13h 30 à la Knesset. Un homme d'affaires américain, Morris Talansky, a affirmé, mardi, devant un tribunal de Jérusalem, avoir versé à Ehud Olmert près de 150 000 dollars en liquide. Sans le soutien des 17 députés travaillistes, M. Olmert ne disposerait plus d'une majorité au Parlement qui regroupe actuellement 67 députés sur 120. Tous les commentateurs s'interrogeaient mercredi sur la question de savoir si M. Barak allait fixer un ultimatum à M. Olmert sous forme d'une date butoir. Parmi les options envisagées par M. Barak figure, selon la télévision publique, la possibilité d'un gouvernement «d'urgence nationale» qui regrouperait le parti travailliste et le Likoud de Benjamin Netanyahu, la principale formation de l'opposition de droite, sans Kadima, le parti centriste de M. Olmert. Le secrétaire général du parti travailliste, Eytan Cabel, a, pour sa part, affirmé à la radio publique qu'après le témoignage de M. Talansky, «Ehud Olmert ne peut pas rester un seul jour au pouvoir, c'est une question de morale, il faut agir, les mots ne suffisent pas».