Donné partant depuis un certain temps pour affairisme et sa politique désastreuse aussi bien au Liban qu'en Palestine, le maintien du premier ministre israélien ne tient plus qu'au parti travailliste dont les primaires se jouent entre deux candidats. Le premier, Ehud Barak, ancien chef d'état major, a été premier ministre entre 1999 et 2001 ; il a négocié le retrait d'Israël du Liban mais a raté le processus de négociation avec les Palestiniens. Il est au coude à coude avec Ami Ayalon, amiral à la retraite mais moins connu du grand public. L'actuel chef des travaillistes, Amir Peretz, ministre de la Défense, a fait les frais de la gestion très critiquée de l'offensive militaire au Liban en juillet dernier et au cours de laquelle l'armée israélienne a reçu une déculottée comme jamais. Le changement à la tête des travaillistes fragilise un peu plus Ehud Olmert qui est au pouvoir grâce à une coalition qui comprend le parti travailliste. Or, Ehud Barak et Ami Ayalon ont tout deux annoncé durant qu'ils souhaitaient le départ d'Ehud Olmert. Sans le soutien des 19 élus travaillistes, Olmert se retrouverait privé d'une majorité au Parlement (120 sièges) et il serait obligé soit de démissionner, soit de remanier son cabinet, soit d'opter pour des élections anticipées. La législature actuelle s'achève en 2010. Les médias israéliens donnent Barak gagnant. Ce dernier avait été battu en 2001 par Ariel Sharon à la suite du déclenchement de la seconde Intifada et de l'échec des négociations de paix menées à Camp David aux Etats-Unis avec Yasser Arafat, le dirigeant palestinien mort en 2004, sous l'égide du président démocrate américain Bill Clinton. Sharon l'avait accusé d'avoir livré le sud-Liban en mai 2000 au Hezbollah. D. B./Agences