Près de 18 000 personnes sont détenues dans les prisons égyptiennes sans accusation ni procès, a indiqué hier, mercredi, Amnesty International, deux jours après la prorogation de l'état d'urgence dans le pays. «Quelque 18.000 personnes sont toujours détenues sans accusation ni procès sur ordre du ministère de l'Intérieur et en vertu de la loi d'exception», écrit l'organisation dans son rapport annuel. La plupart sont détenues dans des conditions confinant à un traitement cruel, inhumain ou dégradant. Des centaines sont supposés souffrir de maladies telles que la tuberculose ou de maladies de la peau, ajoute l'organisation. Selon Amnesty, beaucoup de prisonniers sont toujours en détention malgré leur acquittement par des tribunaux et des ordres répétés pour leur libération. Un détenu égyptien a déclaré dimanche que 280 prisonniers détenus à la prison de Borg al-Arab, près d'Alexandrie, avait entamé une grève de la faim pour protester contre leur maintien en détention en dépit de décisions répétées des tribunaux pour leur libération.