Une enquête menée, il y a deux ans, par les services du ministère de l?Agriculture et du Développement rural, a révélé que 98 % des abattoirs que compte notre pays sont dans un état de vétusté avancé. Alors que l?Etat a cessé, depuis plusieurs années déjà, de construire des abattoirs pour des raisons financières, les privés n?ont pas jugé utile d?investir dans ce créneau. Ce qui pousse à dire que pratiquement tous les abattoirs dont dispose l?Algérie sont hérités du colonialisme ou ont été construits durant les années 1970 et 1980. Dans la wilaya d?Alger, par exemple, la plupart des abattoirs existent depuis plusieurs années. Pour l?information, l?abattoir du Ruisseau date de 1931, alors que celui d?El-Harrach a été construit en 1915. Un grand nombre de bêtes abattues dans la wilaya d?Alger le sont dans ces deux vieux abattoirs et ce en l?absence d?aires d?abattage. A vrai dire, ce sont toutes les wilayas du pays qui souffrent du manque d?abattoirs. Un manque que les autorités ont essayé de combler en mettant en place des aires d?abattage régulièrement contrôlées par les services vétérinaires. Pour autant, l?abattage clandestin continue d?être pratiqué dans un certain nombre de localités isolées.
