L?abattoir doit obligatoirement comprendre, entre autres, des locaux de saignée et d?habillage des carcasses, des locaux frigorifiques, des postes d?eau potable, des vestiaires et des toilettes. Sur les 77 abattoirs de viande rouge que compte officiellement notre pays, un seul est privé. Il est installé dans la zone industrielle d?Akbou, dans la wilaya de Béjaïa. Construit selon les normes européennes, celui-ci, réceptionné en 2001, est équipé de deux chaînes : l?une pour les bovins et l?autre pour les ovins. S?agissant des abattoirs de viande blanche, leur nombre est de 26, selon des statistiques du ministère de l?Agriculture et du Développement rural. Bien que la réglementation en vigueur depuis 1962 n?interdise pas la construction d?abattoirs privés, les investisseurs ne se sont pas bousculés au portillon pour des raisons qui restent à élucider. Toujours est-il que pour obtenir un agrément pour ouvrir un abattoir, il faut satisfaire au préalable un certain nombre de conditions. Ainsi, l?abattoir doit obligatoirement comprendre, entre autres, des locaux de saignée et d?habillage des carcasses, des locaux frigorifiques, des postes d?eau potable, des vestiaires et des toilettes, un incinérateur pour la destruction des organes saisis non comestibles pour l?homme et les animaux? Toutefois, M. Abda, sous-directeur du contrôle sanitaire et de l?hygiène alimentaire au ministère de l?Agriculture, affirme que les directeurs des services agricoles au niveau des 48 wilayas, habilités à délivrer l?agrément sanitaire et à le retirer, ont été instruits de se montrer «indulgents dans le traitement des dossiers qui leur sont soumis, mais seulement quand cela ne se répercute pas négativement sur la santé du consommateur». Cela, fait-il remarquer, pour éviter la prolifération des abattoirs clandestins. «Fermer un abattoir parce qu?il a une fenêtre brisée, c?est inévitablement inciter les gens à aller abattre leurs animaux dans des endroits qui ne présentent aucune norme d?hygiène», estime M. Abda.