Si jusque-là, la diaspora algérienne n'a pas été d'un grand apport, les choses sont en train de changer. Des membres de cette dernière veulent rentrer au pays pour y travailler. Mieux encore, certains sont intéressés par l'idée de s'y installer définitivement ! Au moment où nos jeunes ne pensent qu'à prendre le large, des membres de la diaspora algérienne veulent rentrer au pays pour y travailler. Mieux encore, certains sont intéressés par l'idée de s'y installer définitivement. C'est du moins ce qu'a indiqué, ce matin, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, le président du Réseau des Algériens diplômés des grandes écoles françaises (Reage), Fatah Ouazzani. «Il y a beaucoup de jeunes aujourd'hui qui ont envie de venir travailler en Algérie, certains ont envie de s'y installer», a-t-il affirmé en substance. Selon lui, la diaspora algérienne d'aujourd'hui, composée de 5 millions de personnes, n'a rien à voir avec l'émigration des années 1950 et 1960 dans la mesure où elle compte «beaucoup de cadres, beaucoup de chefs d'entreprise, beaucoup d'étudiants». «C'est une puissance phénoménale» que Reage ambitionne de «mettre au service de l'Algérie par des choses très concrètes», a enchaîné M. Ouazzani. Ceci est d'autant plus possible et plausible que notre pays, «qui a beaucoup changé», a énormément de chances de bénéficier d'une grande partie «des millions d'emplois du monde occidental qui vont être délocalisés vers les pays émergents» dans les prochaines années, d'après lui. Toujours est-il que beaucoup reste à faire, a néanmoins fait remarquer l'invité de la Chaîne III, reconnaissant au passage que la diaspora algérienne n'a pas contribué, jusque-là, au développement de l'économie nationale. Sur ce plan, «nous sommes très loin derrière les autres diasporas», a indiqué M. Ouazzani, tout en précisant : «Nous n'avons pas été sollicités, ce qui était normal car nous étions dans un modèle économique centralisé.» Mais les choses commencent à changer et, «depuis quelques années, il y a un regain d'intérêt de part et d'autre», a-t-il poursuivi. Dans cet ordre d'idées, Reage compte proposer aux autorités «de réfléchir à la mise en place d'un cadre qui nous permette de travailler ensemble», a conclu son président.