Résumé de la 1re partie n Le patron de l'auberge - Mehmet Agha - où descend le bijoutier ambulant parie avec ce dernier qu'il réussira à lui prouver l'infidélité de sa femme... La jeune femme fait monter la vieille et sa malle par l'ascenseur. Dans le palais il y avait 41 pièces, mais aucune ne lui paraissant assez sûre, elle place la malle dans sa propre chambre. Notre homme est à l'intérieur, avec la clé... Elles mangent et boivent, puis se couchent... C'était un jour d'été, il faisait chaud, aussi la jeune femme dormait en chemise sur son lit. Pendant son sommeil, celui-ci sort de la malle. Sans la réveiller il visite toute la maison, prend un foulard qu'il glisse à sa ceinture, et se remet dans la malle. Le lendemain matin la vieille dit : «Je suis inquiète, j'ai peur que mon fils ne vende la maison, je vais aller voir.» Elle reprend la malle et, une fois arrivée chez elle, délivre l'Aigrefin qui la paye en conséquence. Puis elle s'en retourne auprès de la jeune femme. Le 39e jour, Mehmet Agha est de retour à l'auberge. Le jeune homme lui demandant pourquoi il a tant tardé, il répond : «Que veux-tu, j'étais si bien auprès de ta femme ! Je suis resté plus longtemps que prévu.» Celui-ci, pris de colère, menace de le tuer, mais il lui fait alors une description si précise de la maison, ajoute que sa femme a un grain de beauté noir sur la cuisse droite et un sur le sein gauche, enfin il sort le foulard. L'autre, bien obligé d'admettre qu'il a perdu son pari, donne à Mehmet Agha tout ce qu'il possède et de surcroît devient son domestique. Le temps passe, la jeune femme attend toujours... 40 jours... 50 jours... 4 mois... Son mari ne revient pas... Alors elle réfléchit et dresse un plan. Elle va au marché acheter deux costumes de cavaliers, un pistolet, un couteau et des bottes. Pendant plusieurs jours, elle s'exerce devant une glace jusqu'au moment où son imitation est parfaite. On ne s'aperçoit plus que c'est un déguisement. Avec sa fausse moustache, elle est persuadée que personne ne pourra la reconnaître. Enfin, elle achète un cheval, le monte, ferme la maison, met toute sa fortune dans son bissac, et la voilà partie pour Tchanakkalé... Arrivée en ville, elle demande à un vieux où se trouve le Café des Cavaliers. On lui fait bon accueil, on prend son cheval et on la fait entrer. Comme elle veut être remarquée, elle offre une tournée générale à tous les clients, café aux amateurs de café, raki aux amateurs de raki, vin aux amateurs de vin. On lui fait fête, elle en raconte et en raconte : «Je suis en voyage, mais je suis seul et je m'ennuie. Je cherche un compagnon qui serait rétribué pour son travail. Y aurait-il parmi vous quelqu'un qui soit intéressé ?» Un certain Ahmet Agha accepte sa proposition : «Je mourrai où tu mourras, je resterai où tu resteras.» Alors elle ajoute : «Tu seras payé, nourri, blanchi, et tu me suivras partout où je voyagerai.» (à suivre...)