Essor n 10 172 logements ont été livrés à fin mai dernier dans la wilaya, soit 21 % du nombre global des 47 278 unités (tous types et programmes confondus) inscrites à son indicatif. Près des deux tiers de ces livraisons, tel qu'il ressort de la situation établie par la Direction du logement et des équipements publics (Dlep), concernent la formule du logement rural aidé, avec 6 768 unités, suivie par le social participatif ( 1 667), le social locatif géré par l'Opgi (1 271), alors que la marche est fermée par le segment location-vente initié par l'Agence de développement et d'amélioration du logement, au titre duquel il a été réceptionné 463 logements sur un programme de 1 500 unités affecté à la wilaya en 2001. Selon le décompte établi par la même source à la date indiquée, le nombre de logements en cours de réalisation au niveau de la wilaya s'élève à 24 274 unités. A fin 2008, la Dlep prévoit la réception de 12 424 logements pour atteindre ainsi un taux global d'achèvement de l'ordre de 48 %. Le nombre de logements non lancés à ce jour totalise, tous programmes confondus et cumulés, pas moins de 5 268 unités, dont 3 275 LSL, 975 LSP, 476 habitats ruraux et 542 autres Cnep-immobilier. Les retards accusés en la matière sont expliqués par le Dlep par «l'importance des restes à réaliser remontant parfois jusqu'aux années antérieures à 1990» ainsi que par une multitude de facteurs «spécifiques» à chaque formule de logement, dont notamment «la rareté du foncier se posant avec acuité, surtout pour le programme social locatif destiné à la ville de Tizi Ouzou, dont le Pdau est arrivé à saturation depuis longtemps», a estimé le Dlep. Il a relevé, à cet effet, qu'il «a fallu attendre le lancement, récent, de la viabilisation de la nouvelle zone d'habitation de Oued Falli pour l'extension de la cité des Genêts vers le sud-ouest, pour pouvoir enfin placer un premier jet d'environ un millier de logements sociaux, noyau sur lequel viendront se greffer d'autres programmes». Pour ce qui est du logement participatif, l'engouement certain manifesté pour cette formule au vu de ses avantages, il semble actuellement, selon les responsables de la Dlep, «contrarié par l'enchérissement des cours des matériaux de construction, qui se répercute par une hausse des prix de cession des logements». Il est fait cas également de «lenteurs dont font preuve certains promoteurs quant à la formalisation de leurs dossiers, dont le délai réglementaire ne saurait dépasser 06 mois suivant l'accord de principe émis par la commission ad hoc quant à l'opportunité du projet», souligne-t-on à la Dlep. Celle-ci fait état d'un projet de loi prévoyant notamment d'exonérer des taxes IBS et IRG tout promoteur qui s'engagerait à réaliser des logements à moins de 3 millions DA, dans un délai inférieur à 18 mois. «Pour avoir une appréciation objective sur la conduite de nos chantiers, il ne faut pas perdre de vue que près de la moitié de nos programmes consiste en des logements ruraux, avec ce que cela suppose comme difficultés en matière de suivi», a fait remarquer la Dlep, non sans rappeler que cette formule, «très appropriée au demeurant pour la prise en charge de la demande du logement, en ce qu'elle permet de contourner la rareté du foncier du domaine public, a fait néanmoins l'objet d'une mauvaise interprétation des textes par des APC quant au choix des bénéficiaires».