Gustavo Morales, que ses amis appellent «Tavo», a grandi dans la banlieue très pauvre de San Miguel, à environ 130km à l'est de la capitale du Salvador. A 10 ans, sa mère l'a retiré de l'école parce que les autres gamins le battaient tous les jours. Il a trouvé un emploi dans une boulangerie, travaillant le matin et passant ses après-midi à jouer au football dans les rues avec un ballon de chiffon. Dès 13 ans, il est entré dans un gang, dont la plupart sont dirigés par des criminels américains expulsés au Salvador. En avril 1999, cet adolescent de 17 ans a été accusé du meurtre de 17 personnes. Comme les preuves étaient un peu légères pour 10 des meurtres, le juge a décidé que Gustavo Adolfo Morales ne serait inculpé que pour les meurtres de 7 personnes et l'a condamné à... 7 ans de prison : la sentence maximum pour un mineur au Salvador, quel que soit son crime ! Morales pourra être libéré en 2003 pour bonne conduite... Cette affaire a provoqué la création d'un «mouvement national» qui tente de changer la loi concernant les peines encourues par des mineurs. Gustavo Morales jure qu'il est innocent, et qu'il est persécuté à cause de «son style», et non pas des preuves qui pourraient exister contre lui. «Mes mains n'ont pas tué», a-t-il dit lors d'une conférence de presse. «Le juge pense que c'est moi à cause de mes tatouages et de mes vêtements. Personne ne me croit». La mère de Gustavo Adolfo, Dora Alicia Morales, prétend que son fils ne pourrait jamais avoir commis des crimes aussi affreux. «Il n'aurait jamais pu violer qui que ce soit !» Elle affirme également que Gustavo a rejoint le gang Salvatrucha simplement parce qu'il aime porter des jeans «baggy»... Elle a dit à l'Associated Press : «Les filles viennent toujours le chercher», «Mon fils n'est pas un monstre. Tout le monde l'accuse sans le connaître».( à suivre...)